Paris

« FAUSSE NOTE »
ou comment vivre confortablement avec son passé ? 
Faut-il l'effacer ou l'assumer ?

1989. Philarmonique de Genève dans la loge du chef d’orchestre de renommée internationale, H. P. Miller.

À la fin d’un de ses concerts, le Maître est importuné par un spectateur aussi admiratif qu’envahissant, Léon Dinkel, venu de Belgique pour l’applaudir.
Cependant, plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement du visiteur devient oppressant. Il connaît tout de la vie du maestro, dans les moindres détails.

Comment est-ce possible ? Qui est-il vraiment ? Quelle est en fait la véritable raison de sa visite ?

Le mystère s’épaissit jusqu’à ce que Dinkel dévoile un objet du passé…

 

NOTE DE L’AUTEUR, DIDIER CARON

Pierre Deny et Pierre Azéma incarnent ce nouveau duo et y apportent sobriété et puissance.

Le texte a été aéré par l’apport de musiques qui viennent souligner la tension dramatique entre les personnages ou les moments de respiration.

La mise en scène s’est dépouillée d’artifices de la première version. Ici l’humain est au centre de la mise en scène, l’émotion en est que décuplée.

C’est une nouvelle version, plus poignante, plus juste, exactement ce que je cherchais et que je n’avais pas encore trouvé.

 

SPECTACLE ÉLIGIBLE AUX MOLIÈRES 2022

Distribution : Pierre AZÉMAPierre DENY

Mise en scène : Didier CARONChristophe LUTHRINGER

Assistante mise en scène : Bénédicte BAILBY

Décor : Marius STRASSER

Lumière : Florent BARNAUD

Création musicale : Vladimir PETROV

Plan d’accès Théâtre de la Contrescarpe

Comment se rendre au Théâtre de la Contrescarpe

  • Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10)
  • Luxembourg (RER B)
  • Monge (47), Cardinal Lemoine (47, 89) et Panthéon (84)
  • Soufflot-Panthéon
  • 5110, 5012, 5016
  • Paris/Lacépède et Paris/Monge

La presse en parle - Fausse note

Les rôles sont très intenses. Cette pièce nous bouleverse.

Voilà un retour à ne pas manquer ! Pierre Deny et Pierre Azéma sont sur la scène du Théâtre de la Contrescarpe depuis le 14 octobre dans "Fausse Note", un huis clos liant suspense et Histoire. Et le public ne s'y trompe pas ! La salle qui affichait déjà complet fin 2019 était un vrai... Lire plus

Voilà un retour à ne pas manquer ! Pierre Deny et Pierre Azéma sont sur la scène du Théâtre de la Contrescarpe depuis le 14 octobre dans "Fausse Note", un huis clos liant suspense et Histoire. Et le public ne s'y trompe pas ! La salle qui affichait déjà complet fin 2019 était un vrai succès. Les comédiens s'extrayaient de leurs rôles avec émotion. Car l'émotion qui monte crescendo est le maître-mot de la pièce.

"Fausse note", c'est la rencontre d'un chef d'orchestre (Pierre Azéma) dans une loge, en 1989, à Berlin avec Léon Dinkel (Pierre Deny), un fan pas comme les autres qui va le faire plonger dans le passé. C'est ce dernier que nous avions rencontré. Interview.

 

Qu'est ce qui vous a le plus touché à la lecture de cette pièce ?

Je l'avais vue à sa création avec Christophe Malavoy et Tom Novembre et avais été bouleversé par la qualité de la pièce. Quand Didier Caron me l'a proposée, je l'ai reçue comme un cadeau. Il y avait beaucoup de rebondissements, des fausses sorties et une tension de la première à la dernière minute. Une telle pièce est rare.

 

Il y a l'histoire mais aussi votre personnage. Qu'est ce qui vous touché dans son caractère ?

Léon Dinkel porte sur ses épaules un poids immense depuis 45 ans. Il y a, à la fois une vengeance qu'il cherche à assouvir contre le chef d'orchestre et son non-accomplissement comme acte irrémédiable. Léon Dinkel joue pendant toute la première partie, le rôle d'un fan un peu collant mais c'est totalement maitrisé. Il sait ce qu'il fait, ayant sans doute préparé son "jeu" pendant des années. Rien n'est laissé au hasard. Tout a été planifié.

 

Le chef d'orchestre Miller incarné par Pierre Azéma a un caractère particulier. Il se dit, dès le début de la pièce, humilié par son orchestre ce qui est un terme puissant.

C'est un sanguin, colérique, vindicatif. Vous avez raison de souligner ce mot employé dès l'entrée en scène. L'auteur a glissé tout au long de la pièce des mots comme des indices, des termes forts qui ne sont pas un hasard dans le contexte de l'histoire qu'on découvre peu à peu. Quand je parle moi-même, du froid, du violon... ce sont comme des petites bulles éclatant au long de la pièce: les histoires personnelles finissent par rejoindre l'Histoire.


On trouve de nombreuses questions existentielles dans cette pièce: pardon, résilience, vengeance et un point commun entre les deux personnages: le rapport au père et la musique.

Il y a cette vengeance qui se traduit par un acte qui aurait pu être violent physiquement. Traduit en non-violence, sa force n'en est que plus puissante. La réunion se fait au moment où pendant quelques secondes, les deux personnages se réunissent en jouant du violon. Il n'y a plus ni "méchant" ni "gentil", juste deux musiciens happés par leur passion.

 

Cette pièce est un huis clos entre déni et volonté de justice. Au fond,Miller a t'il vraiment changé à la fin de la pièce ?

C'est juste. Une réplique est déterminante de la part de Miller "Mon père avait raison; vous êtes de la vermine". Cette phrase sonne comme un coup de poignard dans un déni de responsabilité et une forme de haine persistante inculquée par son père. Le public est lui-même surpris.

 

Au fond, le thème de la pièce n'est-il pas "Comment vivre avec son passé qu'il soit douloureux ou monstrueux ?" ?

C'est l'une des questions fondamentales de la pièce. Miller sait que l'autre sait. C'est une forme de menace sous-tendue. Dinkel, lui sort partiellement soulagé car il a enfin accompli ce qu'il souhaitait et remis son sac à dos de souffrances à quelqu'un. Mais il est aussi en partie détruit.

 

Comment vivez vous cette émotion générée par vos deux rôles très forts ?

Les rôles sont très intenses. C'est la première fois que nous jouons ensemble. Nous sommes très amis dans la vie et c'est important pour ce genre de rôles. Cette pièce nous bouleverse et nous demande de plonger dans cette émotion . Nous ne venons pas jouer le coeur léger comme une pièce de boulevard qui demande aussi beaucoup d'investissement. Ce sujet nous transperce tous les deux et il est impossible de feinter. On est habité par notre rôle jusqu'à la fin. En sortant, nous avons besoin d'une heure pour nous ressourcer.

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La magie du théâtre dans toute sa densité humaine.

Après un concert symphonique, un inconnu force la porte du chef d’orchestre pour partager son émotion. Le secret qu’il porte ne laissera pas indemne le musicien. À partir de ce point de départ volontairement flou, Didier Caron nous entraine dans un huit clos âpre, chargé d’un suspense... Lire plus

Après un concert symphonique, un inconnu force la porte du chef d’orchestre pour partager son émotion. Le secret qu’il porte ne laissera pas indemne le musicien. À partir de ce point de départ volontairement flou, Didier Caron nous entraine dans un huit clos âpre, chargé d’un suspense sourd porté par deux acteurs Pierre Deny et Pierre Azéma qui n’ont pas peur de se mettre à risque jusqu’au dénouement final.
La magie du théâtre dans toute sa densité humaine. 

 

Un huis clos qui cache son jeu
Le lecteur nous pardonnera si nous en disons pas plus sur le ressort de la pièce. Il faut, comme nous l’avons fait, se laisser surprendre par une intrigue tirée au cordeau par le dramaturge Didier Caron qui signe aussi la mise en scène avec Christophe Luthringer. Elle confronte deux hommes que socialement et culturellement tout semble opposer ; le chef d’orchestre du Philharmonique de Genève, arrogant, excessif et convaincu de sa puissance, est incarné par Pierre Azéma qui croque bien cette figure tutélaire d’un chef peu amène avec ses musiciens et son entourage. Il se réfugie dans sa loge pour décanter sa haine de la plèbe. Frappe à la porte un homme obséquieux qui se présente comme un admirateur, friand d’autographe, puis d’une photo, puis… Dans le personnage du fan insistant, Pierre Deny réussit formidablement à faire évoluer son identité et ses motivations réelles au fil des dialogues serrés, pour jeter son masque…

Une direction d’acteurs tirée au cordeau
Il faut saluer la direction d’acteurs qui nous maintient en haleine notamment en nous incrustant nous aussi dans le champ de la loge. L’admirateur ne cesse de traverser le théâtre pour finalement envahir émotionnellement la loge. « De cette loge d’artiste, décor symbolique pour mettre en valeur la relation entre les deux personnages, nous sommes visuellement transportés dans une partie de l’histoire de l’Europe, commune à toutes et à tous…” nous glisse seulement Didier Caron dans sa note d’intention.

 

Le vertige d’un toboggan émotionnel
La raison de cette instance trop mielleuse pour être nette nous lance dans un toboggan émotionnel qui n’ira qu’en accélérant, grâce à la joute de deux comédiens qui progressivement, retire tous les oripeaux du statut social, du quant à soi, pour mettre à nu leur identité. Ce pas de deux devient une plongée dans l’abime, qui vire parfois à l‘étouffement.

Quand l’histoire de deux hommes se frotte à l’Histoire, le spectateur en ressort un peu rincé, mais fasciné par tant d’énergie partagée.

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Habile et toute en progression la mise en scène nous tient en haleine

Au Théâtre de la Contrescarpe, sous la forme d'un thriller psychologique haletant, Didier Caron et Christophe Luthringer mettent en scène Fausse note, spectacle imprégné de noirceur et d'humanisme. Le début du spectacle se profile sur le ton de la comédie et du boulevard. À la fin... Lire plus

Au Théâtre de la Contrescarpe, sous la forme d'un thriller psychologique haletant, Didier Caron et Christophe Luthringer mettent en scène Fausse note, spectacle imprégné de noirceur et d'humanisme.
Le début du spectacle se profile sur le ton de la comédie et du boulevard. À la fin d’un concert problématique, un chef d’orchestre, H.P Miller, rentre dans sa loge énervé. Un de ses admirateurs, un certain monsieur Dinkel, rentre dans sa loge, lui demandant admiratif et plein de respect un autographe. Puis au fil du spectacle ce personnage devient de plus en plus incisif, voire inquiétant. Habile et toute en progression la mise en scène nous tient en haleine.

 

Qui est cet huberlulu ? Quel est le véritable but de cette visite ? S'agit-il d'un fan éconduit, un de ces givrés de la trempe de David Chapman, prêt à tuer gratuitement pour se venger à la suite de multiples frustrations sur une célébrité locale ? Fausse note est un spectacle à multiples pistes. Sans révéler les aboutissements de ce drame psychologique l'on signalera que le cadre servant de réflexion à l'histoire de Fausse note est les camps de concentration. Au-delà des relents de la Seconde Guerre mondiale la pièce propose une réflexion vive sur le sens aigu de la responsabilité et en particulier sur le lien immoral de soumission entre père et fils.

Les explications confuses du chef d'orchestre pour atténuer sa responsabilité face aux ordres criminels de son père nazi ne convainc pas plus que les multiples stratagèmes mis en place par le prétendu monsieur Dinkel pour approcher l'ancien bourreau de son père. Subtilement, ce spectacle évoque à la fois le désir de vengeance des victimes et la possibilité de rédemption des bourreaux. Dans ce rôle de chef d'orchestre prestigieux et hautain frappé de plein coeur par la menace et la révélation de sa part inconnue, Pierre Azema se révèle un comédien brillant et inventif. Dans ce rôle de personnage rongé par le souffrances accumulées et les fantômes du passé, Pierre Deny s'avère tout aussi excellent dans un jeu réaliste et victimaire.

 

Interprété par un duo théâtral particulièrement rodé, ce jeu à la fois trouble et expressif s’apparente à un combat que se livrent deux boxeurs/gladiateurs dont l’enjeu serait la réécriture et la repossession de leur propre histoire. Le spectacle en tout cas - au climat philosophique et oppressant - dégage beaucoup d'émotion ! On ajoutera aussi que le texte de Didier Caron n’est ni moralisateur ni larmoyant. Comme par exemple dans Le Petit Coiffeur ou Adieu Monsieur Hoffmann de Jean-Philippe Daguerre Didier Caron parvient dans l'écriture théâtrale de Fausse note à trouver un juste équilibre entre la dénonciation des horreurs de la guerre et ses propres aspirations humanistes.

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Absolument prenant. Une pièce servie par des acteurs excellents !

Une salle pleine ce dimanche après-midi. Il fait beau dehors, un temps froid et sec comme je les aime. Je prends place à côté d’une famille, ils sont venus nombreux, seul le père manque à l’appel. Peut-être sont-ils divorcés ? mais là n’est pas la question… Je... Lire plus

Une salle pleine ce dimanche après-midi. Il fait beau dehors, un temps froid et sec comme je les aime. Je prends place à côté d’une famille, ils sont venus nombreux, seul le père manque à l’appel. Peut-être sont-ils divorcés ? mais là n’est pas la question… Je n’ose pas leur demander (« Papa est en voyage d’affaires »). Mon attention se fixe sur le décor, plutôt minimaliste. Quand on a peu de moyens ou de subventions, essentiellement dans le théâtre privé, mieux vaut investir dans la matière vivante, les acteurs. Donc un violon dans son coffret sur une chaise, une petite table pour se maquiller avant de sortir de sa loge, une porte… trois fois rien mais chaque chose sera intelligemment utilisée. L’ouvreuse nous demande d’éteindre notre téléphone… Le spectacle va commencer. Il bondit, il est nerveux, c’est un chef d’orchestre (sorte de Karajan) visiblement déçu par ses musiciens et par la prestation de ce soir. Une autre personne va essayer de rentrer dans sa loge après la représentation, un spectateur enthousiaste. Petit à petit, on est pris par l’intrigue, un vrai et palpitant thriller. Pourquoi tant d’insistance et autant de questions posées par cet homme au maestro ? Que cherche-t-il ou comment va-t-il l’obtenir ? Pourquoi revenir sur le passé du musicien ?
Vous le saurez, il ne faut pas en dire plus, cela serait divulgâcher (et ce n’est jamais dans nos colonnes que nous dévoilons la fin des pièces). C’est absolument prenant, sans aucune « fausse note »… Une pièce servie par des acteurs excellents ! Un très bon moment pour débuter l’année, profitez-en sans tarder !

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Un spectacle époustouflant !

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Suspense jusqu’à la dernière minute !

"Fausse Note" : au Théâtre de la Contrescarpe : Allegro presto C’est en 2017 que Didier Caron écrivit cette pièce qu’il monta l’année même au Théâtre Michel, dont il était à l’époque le propriétaire. Christophe Malavoy et Tom Novembre y... Lire plus


"Fausse Note" : au Théâtre de la Contrescarpe : Allegro presto
C’est en 2017 que Didier Caron écrivit cette pièce qu’il monta l’année même au Théâtre Michel, dont il était à l’époque le propriétaire. Christophe Malavoy et Tom Novembre y campaient alors les deux protagonistes. Le succès fut immédiat et la pièce fut reprise l’été dernier en Avignon.

Depuis la rentrée, elle tient l’affiche au petit Théâtre de la Contrescarpe et y fait salle comble, d’où sa prolongation jusqu’en mai. Les deux rôles sont actuellement tenus par Pierre Azéma et Didier Caron lui-même.

Un bref rappel du sujet, pour ceux qui ne l’ont pas déjà vue. Automne 1989. Le Mur de Berlin vient de tomber. Le grand chef d’orchestre Hans Peter Miller donne un concert dans sa chère ville de Genève. Il est alors pressenti pour succéder au prestigieux Karajan à la tête de la Philharmonie de Berlin.

Le concert terminé, il rejoint sa loge et s’apprête à retrouver sa famille qui l’attend en ville lorsqu’un visiteur frappe à la porte. C’est un certain Léon Dinkel qui, dans un premier temps, ne lui demande qu’un autographe, puis un deuxième, et qui devient ensuite de plus en plus menaçant.

Bientôt en situation de force, il fait jouer au musicien un jeu cruel, jusqu’à ce qu’il révèle enfin les véritables raisons de sa présence en ce lieu. La tension monte alors inexorablement jusqu’au dénouement avec plusieurs revirements.

La vengeance, on l’aura compris, est le thème central de ce texte poignant. Se venger suffit-il à se délivrer des démons du passé et, dans l’affirmative, jusqu’où faut-il aller pour que le mal soit réparé ?
C’est la question centrale de toute cette pièce, à laquelle l’auteur apportera une réponse très subtile.

Pierre Azéma est Hans-Peter Miller, ce chef qui a tout fait pour gommer son passé. L’acteur, d’évidence, vit chaque soir ce drame au plus profond de lui-même, en est témoin l’émotion qu’il manifeste encore au moment des saluts.

Didier Caron lui donne la réplique, campant magistralement l’énigmatique et implacable Léon Dinkel. C’est sa pièce, son texte et il parvient à ménager le suspense avec brio jusqu’à la dernière minute.

La mise en scène est sobre et efficace. Quelques accessoires bien choisis évoquent la loge du maestro, alors que des passages musicaux rappellent habilement le titre de la pièce. Réservez sans tarder car la salle n’est pas grande !

Alex Kiev

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Syma news
Un magnifique duel théâtral !

“Fausse Note”: la nouvelle partition du Théâtre de la Contrescarpe Un soir de concert, le grand chef d’orchestre H.P.Miller reçoit la visite d’un admirateur répondant au nom de Dinkel. Venu de Belgique, l’homme affiche un air penaud et semble sympathique. Avec maladresse, il demande... Lire plus

“Fausse Note”: la nouvelle partition du Théâtre de la Contrescarpe
Un soir de concert, le grand chef d’orchestre H.P.Miller reçoit la visite d’un admirateur répondant au nom de Dinkel. Venu de Belgique, l’homme affiche un air penaud et semble sympathique. Avec maladresse, il demande un autographe au Maestro, revient frapper à sa porte pour une photo, puis s’installe dans sa loge de façon insistante. Agacé par cet hurluberlu, Miller souhaite le chasser mais réalise que sa porte est fermée à clef et que sa ligne téléphonique a été coupée. Inquiet, le Maître comprend alors que cet étrange visiteur l’a pris en otage mais il ne réalise pas encore à quel point cet homme a décidé de faire ressurgir leur passé commun…
Un puissant duel scénique
C’est avec beaucoup de talent et de justesse, que les comédiens Pierre Deny et Pierre Azéma incarnent les personnages de cette sombre histoire. S’affrontant dans un très beau duo scénique – pour ne pas dire un « duel » -, ils tirent l’un après l’autre des cartes obscures et énigmatiques qui vont nous faire lentement cheminer jusqu’aux remparts de Birkenau.
Avec son port altier et sa coutumière élégance, Pierre Azéma est parfait dans son rôle de grand chef d’orchestre. Magnifié par son allure hautaine et sa distinguée queue-de-pie, il toise à ravir son pauvre admirateur jusqu’à ce que celui-ci le fasse déchanter. Son autorité et son flegme se transforment alors en un jeu nerveux et haletant où le Maître va se laisser assaillir par son passé et perdre pied.
Face à lui, Pierre Deny nous livre également une magnifique interprétation évolutive qui passe de l’amabilité à la folie. Laissant disparaître son sourire initial d’admirateur candide, il devient névrosé et révèle alors son vrai visage : celui d’un homme pétri de haine et de douleur, enfin prêt à tout pour rendre justice.
Une mise en scène fort bien ciselée
La mise en scène de Didier Caron est simple mais excellente car elle repose sur une confrontation graduelle et précise où les rôles s’inversent. Durant une heure trente, on assiste à ce basculement des pouvoirs entre ce chef d’orchestre et son admirateur en se demandant quelle est la cause réelle de cette séquestration : Dinkel est-il fou? Est-ce un dangereux psychopathe ? Un musicien refoulé ? Qu’a t’il à reprocher à Miller pour vouloir ainsi le tourmenter ?
Le mystère qui lie ces deux êtres est nourri par de multiples indices et une tension psychologique qui nous porte tout au long de la pièce: une vieille photo, un vêtement empaqueté, un air de Mozart… Dans une mécanique parfaitement ciselée, on passe du mensonge au déni, du déni aux aveux, et l’on finit sur un drame qui s’avère douloureux pour chacun des deux protagonistes. 
Nous n’allons pas vous révéler le mystère de cette partition mais sachez que c’est un sans faute qui nous interroge avec subtilité sur le libre arbitre de chacun: à votre avis, sommes-nous vraiment responsables de nos actes lorsque l’on a que seize ans ?…

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Planète Campus
Aussi haletant qu’un thriller !

A la fin d’un de ses concerts, un grand chef d’orchestre de renommée internationale, Hans Peter Miller, est importuné directement dans sa loge par un spectateur qui dit être admiratif du Maître, Léon Dinkel, mais qui devient de plus en plus envahissant, oppressant et agressif . Quelle est la... Lire plus

A la fin d’un de ses concerts, un grand chef d’orchestre de renommée internationale, Hans Peter Miller, est importuné directement dans sa loge par un spectateur qui dit être admiratif du Maître, Léon Dinkel, mais qui devient de plus en plus envahissant, oppressant et agressif . Quelle est la véritable raison de cette visite, quel secret du passé va-t-elle révéler ?

Les deux acteurs Pierre Deny et Pierre Azéma s’affrontent dans un duel bien construit, aussi précis qu’une partition de musique. La tension monte progressivement, les dialogues qui fusent sans relâche dans un face à face féroce nous font comprendre qu’il va s’agir de vengeance, de mémoire du passé qui peut poursuivre un individu même 45 ans plus tard et le conduire au bord du gouffre. Le suspense est total, les rebondissements et les changements de rôles victime-agresseur surprennent les spectateurs jusqu’à la dernière minute. Aussi haletant qu’un thriller, avec en fond de toile les pages sombres de notre Histoire, ce spectacle intense et émouvant, admirablement interprété, est signé Didier Caron qui assure aussi la mise en scène avec Christophe Luthringer.

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Un huis clos d'une grande intensité aux multiples rebondissements signé Didier Caron.

Pierre Deny et Pierre Azema Après un mois de succès au dernier festival d'Avignon, ils se retrouvent sur la scène du théâtre de la Contrescarpe pour jouer "Fausse note", un huis clos d'une grande intensité aux multiples rebondissements signé Didier Caron. Comment cette pièce vous a-t-elle... Lire plus

Pierre Deny et Pierre Azema
Après un mois de succès au dernier festival d'Avignon, ils se retrouvent sur la scène du théâtre de la Contrescarpe pour jouer "Fausse note", un huis clos d'une grande intensité aux multiples rebondissements signé Didier Caron.
Comment cette pièce vous a-t-elle était proposée ?
Pierre Azema : C'est pendant notre travail su r"Colombo" avec Martin Lamotte que Didier Caron m'a proposé le rôle du chef d'orchestre. À la lecture du texte, j'ai répondu oui, sans même savoir qui serait mon partenaire.
Pierre Deny : Je n'avais encore jamais travaillé avec l'auteur, on se tournait un peu autour en se disant qu'il fallait faire quelque chose ensemble.

Lorsque la pièce se termine, il y a un long silence. L'émotion de la salle est palpable. C'est le plus bel hommage que vous puissiez recevoir !
P.D. : Oui, l'on sent que les gens ont besoin de reprendre leurs esprits. Mais l'émotion est partagée. Pour ma part, c'est rare que je sois autant remué par un rôle. Sans compter que nous sommes sur scène tous les deux du début à la fin.
P.A.: J'ai vraiment l'impression d'être dans une machine à laver. Ça démarre et ça ne s'arrête plus, le texte va crescendo jusqu'au final. Il y a plusieurs facteurs exceptionnels dans cette pièce : le texte, le partenaire et le metteur en scène (Didier Caron) qui a eu l'intelligence de nous faire trouver l'humanité de chacun de nos personnages.

Comment s'est passé le dernier Avignon où c'est un peu la course aux spectacles ?
P.D. : La qualité de "Fausse note" a fait que nous avons eu la chance d'être complet dès la troisième représentation. Nous sentions les spectateurs heureux et désireux de faire partager ce moment de théâtre.
P.A.: Le plus étonnant était de voir à quel point certains étaient très émus en sortant. Même parfois deux ou trois jours après, l'on croisait des gens qui venaient nous en parler. C'était un mois fatigant certes, mais formidable.
Pierre Deny, vous avez un parcours riche en "séries" !
C'est vrai mais je n'ai jamais défini de plan de carrière. Les tournages se sont enchaînés naturellement, et puis il y a des rencontres, comme ce rôle qui, pour moi, sera un tournant. Auparavant, j'ai joué chez Ariane Mnouchkine "Chute d'une nation" une pièce de huit heures de Yann Reuzeau et "Un nouveau départ" d'Antoine Rault. Je vais jouer au printemps du théâtre du Gymnase dans une comédie dramatique, "Double jeu" de Brigitte Massiot et il est probable que nous retournions à Avignon l'été prochain avec "Fausse note".

Pierre Azema, vous avez eu aussi de très beaux rôles au théâtre !
J'ai eu cette chance. "Célimène et le Cardinal", avec Gaëlle Billaut-Danno, a fait une très grande carrière. La dernière a été "Les Caprices de Marianne" mise en scène par Pascal Faber, au Festival d'Avignon 2018 avec laquelle une tournée est programmée. Et sinon, j'attends la sortie d'un petit bijou, un long métrage, tourné cet été avec D'Jal,"Opération Portugal" de Franck Cimière.a

 

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Des mots pour vous dire
Un huis-clos en crescendo !

Pas de fausse note pour cette jolie mise en pièce de Didier Caron et Christophe Luthringer, au Théâtre de la Contrescarpe, à cinq mètres de la rue Mouffetard. Didier Caron sait traiter les sujets forts. En 2015, j’avais déjà eu le plaisir d’assister au spectacle De l’Autre... Lire plus

Pas de fausse note pour cette jolie mise en pièce de Didier Caron et Christophe Luthringer, au Théâtre de la Contrescarpe, à cinq mètres de la rue Mouffetard.
Didier Caron sait traiter les sujets forts. En 2015, j’avais déjà eu le plaisir d’assister au spectacle De l’Autre Côté de la route, au Théâtre Michel. Sous le ton de l’humour étaient abordées les dérives du marketing pharmaceutique.
Dans un registre plus fort, plus grave, cette fois, c’est Fausse Note qui est sur les planches jusqu’au 19 janvier 2020.
1989. La chute du mur de Berlin. Mais le mur de la honte ne s’est pas encore écroulé pour tous.
1989. Genève. H. P. Miller, un chef d’orchestre de renommée internationale à la personnalité arrogante, essaie de se détendre après le concert, quand un fervent admirateur venu de Belgique, Léon Dinkel, s’introduit dans sa loge pour lui témoigner toute son admiration. Un témoignage qui n’en finit plus et qui en devient oppressant. H. P. Miller s’agace, commence à perdre son sang froid. Il va devoir le conserver, et vite, car Dinkel les a enfermés à clef et le menace d’un révolver : c’est lui qui donne désormais le la, élève le ton et mène la baguette. H. P. Miller a intérêt à bien connaître la partition que Dinkel veut lui faire jouer. Mais de quelle partition s’agit-il ?…
Un huis-clos en crescendo où Pierre Azéma et Pierre Deny campent merveilleusement leur personnage et savent toucher la corde sensible des spectateurs.
La création musicale de Vladimir Petrov apporte le point d’orgue.
À aller voir.
Carole Rampal

 

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Une pièce à voir absolument.

Le maître d’orchestre H.P. Miller, seul dans sa loge, se retrouve importuné par un fan, qui, sans cesse, vient frapper à sa porte pour le féliciter, lui demander une photo, une dédicace …Le Maestro aimerait pourtant rentrer tranquillement auprès de sa femme, et retrouver un peu de... Lire plus

Le maître d’orchestre H.P. Miller, seul dans sa loge, se retrouve importuné par un fan, qui, sans cesse, vient frapper à sa porte pour le féliciter, lui demander une photo, une dédicace …Le Maestro aimerait pourtant rentrer tranquillement auprès de sa femme, et retrouver un peu de tranquillité et de repos. Hélas ça ne sera pas pour ce soir…
Au début, on peut vraiment croire que c’est un fan de musique classique, un fan qui a assisté au concert qui vient de se terminer, qui vient frapper plusieurs fois à la porte de la loge de H.P. Miller, certes un peu indélicat. En effet, il aurait été bienséant de laisser tranquille l’artiste, une fois qu’il a tout donné sur scène. Cependant, au fur et à mesure qu’il vient, qu’il parle, autre chose se dessine. On comprend alors qu’il en est tout autre.

Un passé terrible lie en fait les deux personnages. Un épisode aussi bref qu’indélébile pour l’un, alors que l’autre l’a totalement effacé de sa mémoire. Il faudra un vrai travail pour que sa mémoire lui revienne, et son interlocuteur prendra le temps qu’il faut pour que tout lui revienne, aussi difficile que ce soit pour l’un et pour l’autre.
Une pièce à voir absolument. Pour le jeu des acteurs, qui est plus qu’excellent, mais aussi pour cette partie de l’histoire de notre pays, aussi terrible soit-elle.

 

 

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Un huis clos palpitant ! L'émotion qui monte crescendo est le maître-mot de la pièce.

Pierre Deny et Pierre Azéma sont en tête d’affiche de “Fausse Note”, un huis clos liant suspense et Histoire. Le public ne s’y trompe pas ! La salle du Théâtre de la Contrescarpe affiche complet, applaudit à tout rompre. Les comédiens s’extraient de leurs... Lire plus

Pierre Deny et Pierre Azéma sont en tête d’affiche de “Fausse Note”, un huis clos liant suspense et Histoire. Le public ne s’y trompe pas ! La salle du Théâtre de la Contrescarpe affiche complet, applaudit à tout rompre. Les comédiens s’extraient de leurs rôles avec émotion. Car l’émotion qui monte crescendo est le maître-mot de la pièce.
“Fausse note”, c’est la rencontre d’un chef d’orchestre (Pierre Azéma) dans une loge, en 1989, à Berlin avec Léon Dinkel (Pierre Deny), un fan pas comme les autres qui va le faire plonger dans le passé. C’est ce dernier que nous avons rencontré.

Interview.
Qu’est ce qui vous a le plus touché à la lecture de cette pièce ?
Je l’avais vue à sa création avec Christophe Malavoy et Tom Novembre et avais été bouleversé par la qualité de la pièce. Quand Didier Caron me l’a proposée, je l’ai reçue comme un cadeau. Il y avait beaucoup de rebondissements, des fausses sorties et une tension de la première à la dernière minute. Une telle pièce est rare. 

Il y a l’histoire mais aussi votre personnage. Qu’est ce qui vous touché dans son caractère ?
Léon Dinkel porte sur ses épaules un poids immense depuis 45 ans. Il y a, à la fois une vengeance qu’il cherche à assouvir contre le chef d’orchestre et son non-accomplissement comme acte irrémédiable.  Léon Dinkel joue pendant toute la première partie, le rôle d’un fan un peu collant mais c’est totalement maitrisé. Il sait ce qu’il fait, ayant sans doute préparé son “jeu” pendant des années. Rien n’est laissé au hasard. Tout a été planifié.

Le chef d’orchestre Miller incarné par Pierre Azéma a un caractère particulier. Il se dit, dès le début de la pièce, humilié par son orchestre ce qui est un terme puissant. 
C’est un sanguin, colérique, vindicatif. Vous avez raison de souligner ce mot employé dès l’entrée en scène. L’auteur a glissé tout au long de la pièce des mots comme des indices, des termes forts qui ne sont pas un hasard dans le contexte de l’histoire qu’on découvre peu à peu. Quand je parle moi-même, du froid, du violon… ce sont comme des petites bulles éclatant au long de la pièce: les histoires personnelles finissent par rejoindre l’Histoire.

On trouve de nombreuses questions existentielles dans cette pièce: pardon, résilience, vengeance et un point commun entre les deux personnages: le rapport au père et la musique.
Il y a cette vengeance qui se traduit par un acte qui aurait pu être violent physiquement. Traduit en non-violence,  sa force n’en est que plus puissante. La réunion se fait au moment où pendant quelques secondes, les deux personnages se réunissent en jouant du violon. Il n’y a plus ni “méchant” ni “gentil”, juste deux musiciens happés par leur passion. 

Cette pièce est un huis clos entre déni et volonté de justice. Au fond,Miller a t’il vraiment changé à la fin de la pièce ?
C’est juste. Une réplique est déterminante de la part de Miller “Mon père avait raison; vous êtes de la vermine”. Cette phrase sonne comme un coup de poignard dans un déni de responsabilité et une forme de haine persistante inculquée par son père. Le public est lui-même surpris. 

Au fond, le thème de la pièce n’est-il pas “Comment vivre avec son passé qu’il soit douloureux ou monstrueux ?” ?
C’est l’une des questions fondamentales de la pièce. Miller sait que l’autre sait. C’est une forme de menace sous-tendue. Dinkel, lui sort partiellement soulagé car il a enfin accompli ce qu’il souhaitait et remis son sac à dos de souffrances à quelqu’un. Mais il est aussi en partie détruit.

Comment vivez vous cette émotion générée par vos deux rôles très forts ?
Les rôles sont très intenses. C’est la première fois que nous jouons ensemble. Nous sommes très amis dans la vie et c’est important pour ce genre de rôles. Cette pièce nous bouleverse et nous demande de plonger dans cette émotion . Nous ne venons pas jouer le coeur léger comme une pièce de boulevard  qui demande aussi beaucoup d’investissement. Ce sujet nous transperce tous les deux et il est impossible de feinter. On est habité par notre rôle jusqu’à la fin. En sortant, nous avons besoin d’une heure pour nous ressourcer. 

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L'Évasion des Sens
Une excellente pièce, un sujet délicat, de remarquables acteurs !

Une excellente pièce, un sujet délicat, de remarquables acteurs : Fausse Note est vraiment une pièce à voir ; mais je ne vous en dévoilerai que quelques aspects…. Le sujet est lourd : il s’agit de la confrontation entre 2 hommes qu’un fait de vie a réuni il y a fort... Lire plus

Une excellente pièce, un sujet délicat, de remarquables acteurs : Fausse Note est vraiment une pièce à voir ; mais je ne vous en dévoilerai que quelques aspects….

Le sujet est lourd : il s’agit de la confrontation entre 2 hommes qu’un fait de vie a réuni il y a fort longtemps. Pendant une bonne partie de la pièce, on ignore la gravité, l’importance dramatique de ce fait. Les dialogues sont pesants, la tension monte à chaque réplique…
Le seul décor de la pièce est un encadrement de porte qui ressemble étrangement à un échafaud !   Le chef d’orchestre (P.Azéma) regardant jouer dans sa loge un inconnu (P. Deny)
Dans sa loge, un grand chef d’orchestre reçoit la visite d’un spectateur au comportement de plus en plus bizarre et oppressant jusqu’à une menace sous revolver. La raison : ce fait, cet acte vécu en commun 50 ans auparavant…
Se posent les questions du pardon, de l’oubli, de la vengeance, de la reconstruction de sa vie, du devoir d’obéissance sans condition, des rapports filiaux …
Seuls deux acteurs sont en scène pour cette pièce magistrale proche du thriller. Bravo aux deux Pierre, Deny et Azéma, tous les deux remarquables dans leur jeu et interprétation. Malgré la gravité du texte, la lourdeur des propos ; on ne peut qu’applaudir.

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Une partition intense et sans couac !

4 ÉTOILES Théâtre : «Fausse note», une partition intense et sans couac Imaginée par Didier Caron et co-mise en scène par ses soins avec Christophe Luthringer, la pièce «Fausse note» est loin du huis clos qui peut parfois tourner à l’étouffement. Intense. A... Lire plus

4 ÉTOILES

Théâtre : «Fausse note», une partition intense et sans couac
Imaginée par Didier Caron et co-mise en scène par ses soins avec Christophe Luthringer, la pièce «Fausse note» est loin du huis clos qui peut parfois tourner à l’étouffement. Intense.
A l'issue d'une heure vingt d'une tension qui n'a jamais cessé de monter en puissance, les deux acteurs saluent la salle enthousiaste et émue avec l'expression de ceux qui ont vécu un puissant voyage intérieur. On ne revient pas si facilement de la scène à la terre quand on s'est donné, comme eux, à cette pièce créée en 2017, savamment construite par Didier Caron et co-mise en scène par ses soins avec Christophe Luthringer.
Après un succès cet été en Avignon, la revoilà à Paris dans cette distribution qui produit immédiatement ses effets. L'intensité ne quittera pas un instant Pierre Azéma et Pierre Deny. Le spectacle s'ouvre sur une porte claquée. Celle qui sépare la salle de concert du Philharmonique de Genève de ses coulisses. Et par l'aboiement du chef d'orchestre H.P. Miller, furieux que son premier violon ait, à ses oreilles, joué comme un sabot.
Voilà qu'on frappe à sa loge. Le visiteur se nomme Léon Dinkel et se déclare admirateur absolu du Maître. Léon a fait le voyage de Belgique pour rapporter une dédicace à sa femme Annah. Mais Miller s'aperçoit peu à peu que Dinkel, qui sait beaucoup de choses sur lui, n'est pas un fan comme les autres. Celui-ci semble avoir quelque chose de déterminant à lui dire…
La détermination faite homme
Les huis clos peuvent parfois tourner à l'étouffement ou s'effondrer sur eux-mêmes en gardant le spectateur en prison. Il en va de tout le contraire pour celui-ci. Caron connaît sa partie et sa partition en matière de drame et de pas-de-deux.
Dans le rôle du chasseur, Pierre Deny est la détermination faite homme. Dans celui du chassé, Pierre Azema tient la note et quand tous deux sortent les violons, ce n'est pas précisément pour être en harmonie.

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Histoire, intelligemment écrite, à la construction remarquable !

Non loin du Mouffetard, ce théâtre des arts de la marionnette désormais bien connu des lectrices et lecteurs des Soirées de Paris, se trouve un autre petit théâtre, tout aussi charmant, à la programmation on ne peut plus dense et manifestement de qualité (1) : le Théâtre de la... Lire plus

Non loin du Mouffetard, ce théâtre des arts de la marionnette désormais bien connu des lectrices et lecteurs des Soirées de Paris, se trouve un autre petit théâtre, tout aussi charmant, à la programmation on ne peut plus dense et manifestement de qualité (1) : le Théâtre de la Contrescarpe. Situé à deux pas de la place du même nom, plus précisément rue Blainville, faisant face à un succulent restaurant coréen (2), il présente actuellement “Fausse note” de Didier Caron, un des grands succès de l’année 2017, dans une mise en scène et une distribution cette fois-ci tout autres, Pierre Deny et Pierre Azéma interprétant avec talent les rôles créés à l’origine par Christophe Malavoy et Tom Novembre.

Sur la petite scène du Théâtre de la Contrescarpe, un décor des plus sobres et des plus efficaces s’offre à nous, représentant la loge d’un chef d’orchestre : au centre du plateau, recouvert d’une moquette rouge, un cube en bois multifonctionnel, tout à la fois promontoire, table de loge, bar à alcools, meuble de rangement…, côté cour, une simple chaise sur laquelle repose un violon dans son étui, côté jardin, en fond de scène, un porte-manteau, à l’avant-scène, un cadre de porte faisant office d’ouverture sur l’extérieur. À ce chaleureux décor s’ajoute un petit cube de bois mobile servant d’assise.

Hiver 1989, après la chute du mur. Alors au sommet de sa carrière, invité à prendre la direction de la prestigieuse Philharmonie de Berlin à la suite du grand Herbert von Karajan, Hans Peter Miller, chef d’orchestre à la renommée internationale, donne quelques dates de concerts à Genève. Un soir, à la fin d’une représentation, le Maître reçoit la visite d’un admirateur, un dénommé Léon Dinkel, qui s’avère très vite aussi envahissant qu’inquiétant. Celui-ci, venu tout exprès de Belgique pour l’applaudir, semble, en effet, connaître la vie du maestro dans ses moindres détails. Mais qui est donc ce Léon Dinkel ? Et quelle est la véritable raison de sa visite ? Les deux personnages se seraient-ils connus autrefois ? Une photographie surgie du passé va peu à peu faire éclater la vérité…

S’il s’avère plus que tentant de raconter cette histoire merveilleusement bien ficelée, nous n’en dirons pas plus pour ménager l’intrigue. Disons simplement qu’il y est question de Mozart, d’une inoubliable interprétation de la “Petite musique de Nuit” en sol majeur, d’un violon, d’un bras qui tremble, d’un hiver glacial au camp de Birkenau… Cette histoire, intelligemment écrite, à la construction remarquable, nous parle de toutes ces valeurs qui font qu’un être humain peut se regarder ou non dans une glace : le courage, l’absence de courage, le devoir de désobéissance, le mensonge, la vengeance, l’oubli… Didier Caron, plutôt habituellement associé aux comédies – sa pièce “Un Vrai Bonheur” lui valut une consécration populaire – signe ici un formidable spectacle sur le devoir de mémoire. Tout en finesse et en rebondissements incessants, ce huis clos dramatique, sans temps mort, dont l’humour n’est paradoxalement pas absent, ne nous ménage pas et nous laisse, tout comme ses interprètes, totalement exsangues, un peu comme après une projection du “Pianiste” de Polanski. Effet émotion garanti. La fin, que nous ne dévoilerons évidemment pas, n’est rien moins que grandiose, inattendue et porteuse d’une belle leçon d’humanité.

Pour jouer cette partition exigeante, au suspense incessant, il faut indéniablement d’excellents comédiens. Pierre Azéma et Pierre Deny sont tout simplement épatants ! L’un et l’autre dotés d’une rare et étonnante palette de jeu, ils ne cessent de nous manipuler, de nous faire douter, nous faisant passer sans cesse par toutes sortes d’émotions. Ils livrent là une belle partie de ping-pong, un véritable jeu du chat et de la souris qui n’est pas sans rappeler celui de Laurence Olivier et de Michael Caine dans “Le Limier” de Mankiewicz. Une partition interprétée sans fausse note, en virtuoses !

Isabelle Fauvel

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BAZ'ART
Une interprétation parfaite ! Une partition impeccable !

Fausse Note : une mise en scène où tout sonne juste au Théâtre de la Contrescarpe ! Vous nous connaissez désormais assez bien pour savoir que nous sommes des habitués et de grands amateurs de la programmation du Théâtre de la Contrescarpe. On ne déroge donc pas à la... Lire plus

Fausse Note : une mise en scène où tout sonne juste au Théâtre de la Contrescarpe !
Vous nous connaissez désormais assez bien pour savoir que nous sommes des habitués et de grands amateurs de la programmation du Théâtre de la Contrescarpe. On ne déroge donc pas à la règle en vous invitant chaleureusement à aller voir Fausse Note, dans une nouvelle version de Didier Caron.
Nous sommes en 1989. L'Europe est en émoi, bruissant des rumeurs provoquées par la chute du mur de Berlin qui pourrait conduire à celle, imminente, du régime communiste. Dans sa prestigieuse loge du Philarmonique de Genève, le grand chef d'orchestre Hans Peter Miller (Pierre Azéma) sort harassé d'un concert massacré, selon lui, par ses musiciens. Heureusement, son départ pour Berlin est proche. Berlin, ville qui connaît un moment historique. Berlin, qui le consacrera, demain.

Il savoure, un verre de Bordeaux à la main, ce moment de solitude bien mérité. Jusqu'à ce qu'à sa porte frappent trois coups : un admirateur venu de Belgique pour l'écouter, un certain Léon Dinkel (Pierre Deny) souhaite absolument lui témoigner toute son admiration. Un autographe, rien de plus. Très bien, merci. Après quelques minutes, le voilà reparti comme il est venu. Puis, retentissent à nouveau trois coups.

Il a oublié de lui demander une photo, juste une, pour sa femme Sarah, qui est elle aussi une fervente admiratrice du Maestro. Elle n'a pas pu venir, à son grand regret, mais lui transmet ses plus sincères salutations. S'il savait comme elle l'admire. C'est tout, c'est bien tout ? Dinkel quitte à nouveaux les lieux, s'enfonçant dans la nuit noire et froide de ce soir d'hiver. Pour, vous l'aurez deviné, revenir quelques instants plus tard dans la loge, avec cette fois, l'intention de ne pas en repartir de si tôt...
Brutalement, l'atmosphère se tend. De sympathique, l'admirateur se fait intrusif, puis inquiétant. Miller réclame la paix, ne supporte plus l'audace de Dinkel, ses allusions à sa vie personnelle, son adresse, le prénom de ses filles. Sa mine bienveillante devient celle d'un calculateur, déterminé, bien décidé à mettre en œuvre un plan fomenté depuis, selon lui, tellement longtemps. Pendant que le Maestro est sous la douche, il coupe les fils du téléphone, se serre allègrement un verre, puis, dissimule un objet dans la loge que le Maestro devra retrouver, sous la menace d'un revolver... Le jeu devient macabre, l'étau se resserre, les masques vont pouvoir enfin tomber.

On ne se risquera pas à vous dévoiler les motifs de cette bascule, de peur d'attirer vos foudres. Vous nous en tiendrez d'ailleurs rigueur et vous auriez raison. Vous vivriez la progression de la pièce avec moins de passion, moins de suspens. Vos émotions ne passeraient pas de la peur de l'un à la peur pour l'autre, si brusquement.

Préparez-vous à une tension implacable du début à la fin, à un saut d'un camp à un autre, à une rafale de questionnements parmi lesquels : mais qu'aurais-je fait à sa place ? Comment ne pas vouloir se venger, quand on nous a détruit ainsi ? Qui est celui qui souffre le plus, dans ce face-à-face ?
Menée habilement à la baguette par Didier Caron (assisté de Christophe Luthringer), la mise en scène de Fausse Note juxtapose moments de tension allant piano piano, puis crescendo, et respirations musicales venant parfois, porter à leur comble le drame de l'évocation de souvenirs atroces. Les rebondissements s'enchaînent, tirent sur la corde de nos nerfs, relançant sans cesse notre attention et notre perplexité devant une situation si inextricable.

Pierre Deny et Pierre Azéma nous livrent chacun une interprétation parfaite, sans fausse note où tout sonne juste. Prendre parti pour l'un ou l'autre devient, à certains moments, quasiment impossible.

L'ensemble compose une partition impeccable que l'on voudrait écouter encore et encore, pour que vibrent, encore, nos émotions.

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Pierre Deny et Pierre Azema sont criants de justesse et de vérité.

Résumé : Comment vivre confortablement avec son passé ? Faut-il l’effacer ou l’assumer ? 1989. Philarmonique de Genève dans la loge du chef d’orchestre de renommée internationale, H. P. Miller. À la fin d’un de ses concerts, le Maître est importuné par... Lire plus

Résumé : Comment vivre confortablement avec son passé ? Faut-il l’effacer ou l’assumer ? 1989. Philarmonique de Genève dans la loge du chef d’orchestre de renommée internationale, H. P. Miller. À la fin d’un de ses concerts, le Maître est importuné par un spectateur aussi admiratif qu’envahissant, Léon Dinkel, venu de Belgique pour l’applaudir. Cependant, plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement du visiteur devient oppressant. Il connaît tout de la vie du maestro, dans les moindres détails. Comment est-ce possible ? Qui est-il vraiment ? Quelle est en fait la véritable raison de sa visite ? Le mystère s’épaissit jusqu’à ce que Dinkel dévoile un objet du passé…
Notre avis : Miller (Pierre Azéma) fait une entrée fracassante sur scène. Il est rapidement rejoint par Dinkel (Pierre Deny), tour à tour admiratif et sympathique, mais qui se révèle vite intrusif et inquiétant. Il y a en quelque sorte deux parties dans ce spectacle : la rencontre de façade puis l’affrontement entre deux grands personnages particulièrement bien campés. Miller cherche les ressorts psychologiques de la présence oppressante de Dinkel, jusqu’à ce que les deux individus se dévoilent.
On peut éventuellement ressentir quelques longueurs au début mais elles sont finalement utiles pour créer une montée en puissance afin d’aboutir à une intensité redoutable, pleine de rebondissements. En subissant l’humiliation jusqu’à la perte de la dignité, Miller passe par de multiples couleurs de sentiments. Il en est de même pour Dinkel, victime et bourreau. La musique accompagne toute l’histoire, morceau par morceau, séquence par séquence. La mise en scène compte peut-être un peu trop sur les conventions (fausse porte, fausse fenêtre, fausse glace, violon en play back), mais elle fait preuve de cohérence, stimulant les émotions des spectateurs. 
En menant à la baguette le chef d’orchestre jusqu’à ses derniers retranchements, Dinkel emporte avec lui tout le public dans cette profonde histoire à tiroirs, brillamment écrite par Didier Caron. Beaucoup de choses ont été dites et jouées à propos des traumatismes engendrés par les camps de concentration. Le sujet est ici particulièrement bien traité. Pierre Deny et Pierre Azema sont criants de justesse et de vérité.

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Un huis-clos magistral sans artifice

Fausse Note : petits secrets entre monstres 1989. Philharmonie de Genève. A l’issue d’un concert, le chef d’orchestre H.P. Miller est importuné dans sa loge par Léon Dinkel, un spectateur aussi admiratif qu’envahissant. Plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement du visiteur devient... Lire plus

Fausse Note : petits secrets entre monstres
1989. Philharmonie de Genève. A l’issue d’un concert, le chef d’orchestre H.P. Miller est importuné dans sa loge par Léon Dinkel, un spectateur aussi admiratif qu’envahissant. Plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement du visiteur devient oppressant. Il connaît tout de la vie du maestro, dans les moindres détails. Comment est-ce possible ? Qui est t-il vraiment ? Quelle est en fait la véritable raison de sa visite ? Le mystère s’épaissit jusqu’à ce que Dinkel dévoile un objet du passé…

En 2017, Didier Caron monte pour la première fois « Fausse Note » au Théâtre Michel. Le duo Dinkel-Miller est interprété respectivement par Christophe Malavoy et Tom Novembre. Le succès est au rendez-vous, mais l’auteur et co-metteur en scène n’est pas entièrement satisfait du résultat. La pièce est jouée à l’étranger, Didier Caron assiste à plusieurs de ces représentations. Dans les mains d’autres metteurs en scène, il en déduit vite être passé complètement à côté de sa propre création.
Didier Caron avoue sans détour, s’être fait « bouffer » par la scène du Théâtre Michel. Sa première version de « Fausse Note » était trop maniérée, pas assez focalisée sur le duel psychologique entre Dinkel-Miller. Un reboot s’imposait. Nouveau casting, nouveau théâtre pour cette v.2 qui doit privilégier l’immersion et la sobriété. Avec ce postulat, il y avait de quoi craindre que la pièce soit une œuvre maudite : Caron l’auteur, éternel insatisfait du Caron metteur en scène. Le résultat est tout autre, un retour aux sources d’un théâtre vrai. Un huis-clos magistral sans artifice.

Une Fausse Note sublime
A la seconde où Miller entre dans la salle d’un pas ferme, insatisfait de la prestation de son orchestre. On est happé par la prestance autoritaire de Pierre Azema. Sans un mot, on comprend que ce Maître va être une ordure. Tout le contraire de l’entrée de Dinkel à la démarche incertaine. Pierre Deny compose en finesse un visiteur du soir maladroit et semble-t-il ingénu. Le tableau est installé, mais les dés sont pipés.

Il suffit d’un geste, d’une remarque, pour sentir que ça va mal finir. A l’image de Dinkel qui prend une photo souvenir de Miller « Un léger sourire, moins carnassier ? » Ca sonne faux. On reste sur nos gardes, pour mieux apprécier la complicité entre Azema et Deny . Un combat rhétorique sous haute tension, qui nous gratifie d’une justesse d’interprétation.

Un plan séquence théâtral
Le pari de Didier Caron est réussi. La v.2 de « Fausse Note » est fluide, et l’attention toute portée sur ses comédiens. On est témoin d’un plan séquence millimétré à la virgule prêt. Chaque mot compte, et les retournements de situation sont de plus en plus perturbants. L’écriture très cinématographique, donne à la pièce cet aspect de film théâtral. Soyez bien attentif à ce qui est dit au début, les implants sont nombreux.

A l’issue de la première partie, on respire enfin. Les véritables enjeux sont dévoilés. Le rythme décélère soudain, un peu trop. Mais cette parenthèse flottante s’avère nécessaire. Elle instaure un rythme oppressant de plus en plus psychologique, qui culmine dans un climax émotionnel poignant.

Requiem pour une note
« Fausse Note » est un véritable jeu de piste qui conduit à nous questionner sur notre part d’ombre. On se projette autant dans la peau d’un salaud et que dans celle d’une victime qui a perdu foi dans l’humanité. Et si ça m’était arrivé, comment j’aurai réagi ? La « Fausse Note » à l’origine de ce procès, dont on est le jury, fait écho à l’actualité. Comme le dit Dinkel : « Nous partageons la même passion, les monstres. » Azema et Deny incarnent à merveille cette zone d’ombre propre à chacun.

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Une vraie pépite théâtrale

Par Jean-Luc Jeener Fausse note: une vraie pépite théâtrale CRITIQUE - Au Théâtre de la Contrescarpe, Didier Caron orchestre un huis clos magnifique d’intensité et de précision. Tout près de la place de la Contrescarpe, il est un petit théâtre naguère... Lire plus

Par Jean-Luc Jeener

Fausse note: une vraie pépite théâtrale
CRITIQUE - Au Théâtre de la Contrescarpe, Didier Caron orchestre un huis clos magnifique d’intensité et de précision.


Tout près de la place de la Contrescarpe, il est un petit théâtre naguère réservé à la gaudriole et qui a été repris en main par une directrice qui pense visiblement que l’art dramatique peut avoir une autre mission que le simple divertissement. Une production ambitieuse dans un petit théâtre est chose assez rare pour le signaler.

Pour l’heure, s’y joue une espèce de pépite qu’il serait dommage de rater. L’auteur, Didier Caron, est l’ancien directeur du Théâtre Michel. Un homme qui a repris sa liberté et qui peut se consacrer enfin à ce qu’il aime sans souci de rentabilité immédiate.


Le sujet de la pièce est, pour le moins, délicat. À la fin de l’un de ses concerts dont il est sorti avec l’envie de tuer tous ses musiciens, le chef d’orchestre international Miller est importuné par un spectateur exagérément admiratif. L’homme s’incruste. Et on comprend très vite qu’il n’est pas seulement venu pour faire signer des autographes… C’est d’ailleurs un peu la limite de la pièce de Didier Caron. Il faudrait, en effet, être bien inattentif pour ne pas comprendre très vite ce qui va advenir. Mais c’est aussi sa réussite: on est, en quelque sorte, surpris par ce qu’on attend, ce qui, d’une certaine façon, est le comble du suspense.


Il ne serait néanmoins pas très gentil pour les spectateurs d’en dire plus… Si Didier Caron assure la mise en scène de sa pièce, il s’est fait accompagner d’un compère en théâtre, Christophe Luthringer, qui est un homme de grand talent. Qui a fait quoi? Mystère. Mais si on excepte une porte symbolique, inutile et idiote, qui met une note de distance dans un spectacle parfaitement réaliste, le travail et la direction d’acteurs frisent la perfection.

De la belle ouvrage
Les deux comédiens, en effet, sont très justes et très impressionnants. Pierre Azéma d’abord dans le rôle du chef d’orchestre. Même si on peut lui reprocher un tout début un peu hésitant, il devient très vite excellent. Parfait aussi est Pierre Deny. Dans le huis clos de l’affrontement et sur le petit plateau du Théâtre de la Contrescarpe, ils sont magnifiques d’intensité et de précision et formidablement complices. C’est, comme on dit, de la belle ouvrage.

Ce spectacle montre une fois de plus qu’il suffit de pas grand-chose, au théâtre, pour rendre pleinement heureux les spectateurs. Un texte fort, une unité de temps, de lieu, d’action, un bon directeur d’acteurs et deux excellents comédiens. Dans ce petit théâtre, la salle était pleine et les spectateurs, applaudissant à tout rompre, semblaient ne pas vouloir s’en aller. Pas de doute, c’est une vraie pépite qui nous est offerte! Et dans un quartier de Paris où les théâtres ne sont pas monnaie courante.

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La pièce remue des principes universels tout en déclinant une histoire palpitante.

Fausse Note "Au bout de la baguette, la vérité éclatera toujours" Et si le génie adulé par le public était en réalité un monstre ? On trouve parfois charmante une personne dont on ne connait ni toutes les facettes ni la biographie. C'est cet amer constat que fait Didier Caron, l'auteur de... Lire plus

Fausse Note
"Au bout de la baguette, la vérité éclatera toujours"
Et si le génie adulé par le public était en réalité un monstre ? On trouve parfois charmante une personne dont on ne connait ni toutes les facettes ni la biographie. C'est cet amer constat que fait Didier Caron, l'auteur de "Fausse note" qui met en scène un chef d'orchestre au double visage.
Ce spectacle parle à tout le monde car il pose la question du libre-arbitre. Faut-il obéir à tous les ordres ? Où s'arrête la loyauté et où commence le libre-arbitre ? Il serait illusoire de penser que seule une grande guerre nous met face à nos responsabilités. Il arrive que le quotidien, l'univers de l'entreprise ou les débats politiques nous obligent à assumer nos choix et cette pièce nous interroge sur nos capacités à dire non. Loin de se réduire à une dialectique philosophique, elle dégage une émotion extraordinaire en faisant cheminer le public à force d'énigmes.

Dans une pièce qui va crescendo, le face-à-face entre deux comédiens fabuleux Pierre Deny et Pierre Azéma est aéré par l'apport de musiques en accord avec le dialogue, d'abord cordial, puis plein de tensions.
Et il faut un sens certain du paradoxe pour parvenir à envisager la dualité du maestro : celui qui fait jaillir des étincelles en jouant du Mozart et transcende les partitions n'est peut-être pas celui que l'on croit ! La barbarie est-elle soluble dans le passé ? À l'heure où la transparence s'impose partout, il devient délicat de cacher ses secrets, fût-ce au nom de sa carrière.
Obligé de se débarrasser peu à peu de ses oripeaux de diva de la musique, le dominant devient le dominé et le jeu de balancier continue à tour de rôle jusqu'à ce que la vérité éclate.
Connu pour le succès de ses comédies "Charité bien ordonnée" au Splendid ou "Un vrai bonheur ", Didier Caron, propriétaire pendant 10 ans du théâtre Michel, démontre qu'il maîtrise aussi parfaitement les rouages du genre dramatique. Prompts à détecter les réussites, des théâtres de Moscou, Saint-Pétersbourg jouent déjà la pièce car elle remue des principes universels tout en déclinant une histoire palpitante.

Et pour ceux qui l'ont vue au théâtre Michel, qu'ils retournent la voir avec la distribution actuelle, dans cette mise en scène épurée qui a été revisitée, elle a en effet un impact phénoménal avec cette dramaturgie qui s'intensifie et deux acteurs qui incarnent de plus en plus physiquement leur personnage au fur et à mesure des séquences. Le secret était bien gardé pendant la vie du chef d'orchestre mais un autre secret doit être éventé : "Fausse note" est la pièce qu'il faut aller voir de toute urgence !

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Un pur régal théâtral !

Cette semaine, je vous parle de la pièce de théâtre « Fausse note », écrite par Didier Caron, mise en scène par ce dernier et Christophe Luthringer, et interprétée par Pierre Azéma et Pierre Deny, au Théâtre de la... Lire plus

Cette semaine, je vous parle de la pièce de théâtre « Fausse note », écrite par Didier Caron, mise en scène par ce dernier et Christophe Luthringer, et interprétée par Pierre Azéma et Pierre Deny, au Théâtre de la Contrescarpe(Paris 5e).
 
À la fin d’un de ses concerts, le chef d’orchestre renommé H. P. Miller reçoit la visite d’un de ses admirateurs, Léon Dinkel. D’abord fan un brin envahissant, il devient l’homme omniscient inquiétant.
 
En toute honnêteté : Je me rendais à cette représentation à reculons car j’ai quelques difficultés avec les pièces d’époque. Je redoute le côté poussiéreux qu’elles peuvent dégager. Mais ici, l’idée de voir Pierre Deny sur scène avait attisé ma curiosité.
Dès les premières secondes, avec l’arrivée de Pierre Azéma sur scène interprétant ce chef d’orchestre qui en impose, toutes mes craintes se sont envolées comme par magie. Et les 90 minutes qui ont suivi n’ont jamais cessé d’être un pur régal théâtral !
La mise en scène de Didier Caron et Christophe Luthringer est totalement fluide et va droit au but. Le rythme installé est soutenu mais n’enferme pas les comédiens dans une mécanique redondante. Elle met en valeur les comédiens et le texte tout en mettant l’être humain au centre de ce spectacle.
 
Si Didier Caron traite d’une époque à la cruauté innommable, sa plume n’est jamais lourde ou moralisatrice. Au contraire, elle est minutieusement dosée pour rester accessible et limpide. Allez, n’ayons pas peur des mots, le texte de Didier Caron est tout bonnement génial, parsemé de pépites çà et là pour nourrir nos réflexions personnelles.
 
Je vais faire quelque chose de très rare sur le blog en détaillant la distribution, mais comment ne pas en parler ?!
Pierre Azéma interprète donc ce chef d’orchestre à la renommée internationale, H. P. Miller. Cet homme respecté n’a plus rien à prouver à personne, il est magistral, son charisme est au zénith. Mais au fur et à mesure que l’intrigue avance, Pierre Azéma nous livre un homme inquiet, fragile et désarçonné.
Pierre Deny incarne ce mélomane belge un peu lourd, Léon Dinkel. D’abord terriblement drôle, notamment dans sa maladresse volontaire, le voile de mystère qu’il installe progressivement le fait basculer dans un registre inquiétant, même dérangeant.
Ce duo d’acteurs nous donne une belle leçon de théâtre avec cette performance. Leur jeu m’a touchée en plein cœur par la précision de leurs intentions, l’interprétation authentique de chaque mot et geste, et encore plus par leur humanité.
Leurs partitions se complètent à merveille. Ils créent dans ce face à face un équilibre d’une telle harmonie que la tension qui en nait est palpable pour le spectateur.
Je ne peux que vous conseiller cette pièce remplie d’émotions et de justesse, « Fausse note », qui a été pour moi un total coup de cœur !
Pour l’anecdote, en sortant du Théâtre de la Contrescarpe, je me suis fait la réflexion que c’était pour des moments de théâtre comme ceux-ci que j’avais créé le blog.

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MAESTROSO. « Fausse note » est un spectacle remarquable.

« FAUSSE NOTE » : MAESTROSO CRITIQUE. « Fausse note », écrit par Didier Caron, mis en scène par Didier Caron et Christophe Luthringer, assistés par Bénédicte Bailby, avec Pierre Deny et Pierre Azema. Au théâtre de la Contrescarpe du mercredi au samedi à 21h... Lire plus

« FAUSSE NOTE » : MAESTROSO

CRITIQUE. « Fausse note », écrit par Didier Caron, mis en scène par Didier Caron et Christophe Luthringer, assistés par Bénédicte Bailby, avec Pierre Deny et Pierre Azema. Au théâtre de la Contrescarpe du mercredi au samedi à 21h jusqu’au 4 janvier 2020.

« Fausse note » est un spectacle remarquable. Didier Caron et Christophe Luthringer ont trouvé ce point de bascule indéfinissable, qui place une œuvre à l’endroit juste, où l’émotion, le rythme, le texte, le jeu et l’espace scénique se rencontrent exactement, et fusionnent par un phénomène de l’ordre de l’attraction, de la gravité, voire de la nécessité.

C’est un travail d’horloger : le dispositif est si parfaitement pensé que le mécanisme théâtral, qu’on prête souvent au mystère, s’enclenche, et pas seulement par magie. Didier Caron entendait proposer une « nouvelle version, plus poignante, plus juste, exactement ce que je cherchais et que je n’avais pas encore trouvé. » Qu’on ait ou non assisté à cette progression dans le processus de création, on assiste à la Contrescarpe à un accomplissement, au sens glorieux non plus de l’éclosion, mais de la maturité.

« Fausse note » propose une synthèse impeccable des dispositifs théâtraux, sans prétention, sans provocation, sans exagération des formes. Moderne sans verser à outrance dans la contemporanéité, sorte d’œuvre « semi-bourgeoise » à mi-chemin entre le divertissement et une démarche esthétique populaire au sens anobli par Vilar et Barthes, la pièce ne boude aucun des plaisirs d’aucun des publics. C’est un petit exploit.

J’ai rapidement lâché mon calepin et mon crayon, et, chose rare, je n’ai plus vu des acteurs jouer, j’ai cessé d’adhérer à un décor, d’épier les astuces scénographiques, d’apprécier les effets lumineux, et j’ai passé un de ces moments de gaieté théâtrale à me laisser surprendre et embarquer, séduite et confiante. La dramaturgie repose sur l’effet de surprise, le rebondissement, et le suspense. C’est pourquoi il faut éviter d’être un spectateur averti.

Le rythme, crescendo, n’essouffle ni les comédiens, ni le texte, ni un public haletant et avide. La tension est sensible, parfaitement entretenue par Pierre Deny et Pierre Azema. Ils forment un duo qui doit tenir d’une complicité plus que professionnelle. Les passes d’arme oratoires sont comme chorégraphiées : « Fausse note » est de ces textes pensés comme des partitions, qui jouissent de cette force musicale qui sous-tend l’élan dramaturgique en lui prêtant la balance des andante et des allegro, et en garantissant la mélodie des dissonances.

Se rendre à la Contrescarpe à 21h un jeudi, vendredi, samedi ou dimanche à 16h30 c’est l’occasion de vous offrir, pendant une heure et demie, le confort bien rare du lâcher prise. Il n’y a pas la moindre raison de résister aux invitations de Didier Caron, Christophe Luthringer et de leurs deux Pierre de comédiens. Laissez-vous porter.

C’est même l’occasion, et c’est moi qui vous y invite, d’emmener cette personne de votre entourage qui résiste encore au genre théâtral ; qui en a un souvenir scolaire douloureux ; qui en a une idée à la fois trop classieuse et trop artificielle. « Fausse note » est une création populaire, accessible, simple et qui fait de la sobriété de sa mise en scène un parti pris d’élégance -ce qui n’est l’apanage ni de l’érudition, ni de la complexité, ni d’aucune forme d’élitisme. Bien au contraire.

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Arts Mouvants
Un grand moment de théâtre, profond, sensible et nécessaire !

Le rideau se lève sur la loge du chef d'orchestre H. P. Miller, nommé à la tête du philharmonique de Berlin pour remplacer le grand Herbert Von Karajan. Avec fracas, Léon Dinkel entre dans la loge à la fin du concert donné à Genève. Grand admirateur du chef d'orchestre, il s'impose... Lire plus

Le rideau se lève sur la loge du chef d'orchestre H. P. Miller, nommé à la tête du philharmonique de Berlin pour remplacer le grand Herbert Von Karajan.
Avec fracas, Léon Dinkel entre dans la loge à la fin du concert donné à Genève. Grand admirateur du chef d'orchestre, il s'impose avec insistance.
Son admiration devient rapidement oppressante, ne serait-elle qu'un prétexte ?
Mais pourquoi ?

La tension monte crescendo dans la loge du chef d'orchestre.
Dans un suspens haletant, les questions se bousculent. Que veut cet homme ? Est-il vraiment qu'un simple admirateur ?

Didier Caron construit un huis clos angoissant qui tient le spectateur en halène jusqu'aux dernières répliques.
La rencontre de ces deux hommes qui n'arriveront pas à accorder leurs violons touche par la profondeur du propos.

Le passé et le présent se confrontent sur fond de notes de musique qui illuminent l’indicible.
Didier Caron donne un visage humain à L'Histoire et joue sur les accords et désaccords de jeunes hommes qui se sont construit sur des blessures.

Pierre Azéma et Pierre Deny interprètent sans fausse note une partition qui mêle l'intime à la grande histoire.
Un grand moment de théâtre, profond, sensible et nécessaire !

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Une interprétation magistrale !

Pour sa première incursion dans le registre dramatique, Didier Caron, auteur de comédies à succès, ne choisit pas la facilité avec l'opus "Fausse note" conçu comme un face-à-face sous haute tension qui ne ressort pas au théâtre de conversation mais au drame. Sur fond de... Lire plus

Pour sa première incursion dans le registre dramatique, Didier Caron, auteur de comédies à succès, ne choisit pas la facilité avec l'opus "Fausse note" conçu comme un face-à-face sous haute tension qui ne ressort pas au théâtre de conversation mais au drame.

Sur fond de résurgence du passé, ce drame en un huis-clos tragique est délivré comme un thriller autour de la dialectique du bourreau et de la victime et des dualismes y afférant telles vengeance ou pardon, résilience ou ressassement, responsabilité ou culpabilité, oubli ou déni, mettant les concepts moraux à l'épreuve de la réalité sensible.

Respectant la règle classique des trois unités et bien menée en termes de de cohérence fictionnelle et de gestion du suspense, la partition met en présence deux personnages douloureux, douleur de chaque instant pour l'un, par bouffée traumatique pour l'autre.

Tout commence mezzo-voce avec, à l'issue d'un concert, un admirateur mélomane, dont le comportement singulièrement insistant va revêtir une inquiétante étrangeté, qui s'incruste dans la loge d'un chef d’orchestre de renommée internationale et se révèle investigateur, procureur et juge à titre personnel en quête d'une révélation qui va se décliner de crescendo en confrontation violente.

Dans la mise en scène sobre de Didier Caron et Christophe Luthringer, deux comédiens au talent et à la puissance expressive comparables s'affrontent avec une intense présence physique et un jeu incarné.

Pierre Deny campe le visiteur apparemment inoffensif qui, une fois sa proie ferrée, ne la lâchera pas même si sa démarche court à leur perte commune et Pierre Azéma s'avère magistral en personnalité publique obséquieuse dont la superbe se délite au fil des preuves rapportées.

Une interprétation magistrale pour un époustouflant pas de deux mortifère.

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Une pièce d’une grande intensité, interprétée avec brio !

Le Théâtre de la Contrescarpe propose souvent une programmation à la fois originale et éclectique, avec une exigence de qualité forte, ce que confirme la reprise de Fausse Note, pièce de Didier Caron créée en 2017 au Théâtre Michel (qu’il dirigeait alors avant de le... Lire plus

Le Théâtre de la Contrescarpe propose souvent une programmation à la fois originale et éclectique, avec une exigence de qualité forte, ce que confirme la reprise de Fausse Note, pièce de Didier Caron créée en 2017 au Théâtre Michel (qu’il dirigeait alors avant de le vendre en 2018, mais passons sur la biographie de l’auteur qui n’est pas le réel sujet de cette chronique). Forte de son succès sans hiatus musical, le spectacle se joue donc avec une nouvelle distribution, à savoir Pierre Azéma dans le rôle du chef d’orchestre de renommée mondiale H.P. Miller et Pierre Deny dans celui de son mystérieux admirateur Léon Dinkel. Soit 2 pierres angulaires pour porter ce duel au sommet avec la force de véritables rocs (oui, mon humour du dimanche soir est discutable, j’en conviens).

La scène se déroule donc à huis clos dans la loge de H.P. Miller, sortant de concert furieux contre ses musiciens ne s’étant pas montrés à la hauteur de sa très forte exigence. Pressé de rentrer chez lui retrouver sa femme, il va recevoir la visite inattendue d’un homme qu’il ne connaît pas. Lequel se montre d’abord très affable, lui demandant un simple autographe, avant de revenir quelques minutes plus tard, toujours très souriant, pour obtenir également qu’il pose sur une photo. L’on devine rapidement, qu’a l’instar d’un célèbre inspecteur, Léon Dinkel et son imperméable ne vont pas s’en tenir à ces deux petites incursions en loge et que l’homme a encore un certain nombre de questions et/ou de révélations à faire sur les vraies raisons de sa présence.

S’ensuit un face à face réellement haletant, d’où surgiront, l’on s’en doute, des vérités enfouies. Mais où l’on verra surtout la maestria des 2 hommes dans l’art de mener autrui à la baguette. Et à chaque retournement de situation, de nouvelles surprises surviendront, sans que l’on ne parvienne à anticiper qui sortira vainqueur, à la fois de l’autre et de ses propres démons. Une pièce d’une grande intensité, interprétée avec brio, et dont personne ne sort totalement indemne, et surtout pas le public. Un grand moment de théâtre pour finir votre journée sur une note juste et poignante.

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Un duel aussi fascinant que délétère, à l’intrigue puissante !

« Fausse note » : un thriller haletant au théâtre de la Contrescarpe Un duel aussi fascinant que délétère, à l’intrigue puissante digne d’Harold Pinter.   Didier Caron, qui nous a habitués aux comédies jusqu’alors, nous surprend ici avec ce... Lire plus

« Fausse note » : un thriller haletant au théâtre de la Contrescarpe

Un duel aussi fascinant que délétère, à l’intrigue puissante digne d’Harold Pinter.
 
Didier Caron, qui nous a habitués aux comédies jusqu’alors, nous surprend ici avec ce drame psychologique mené tambour battant.
 
Hans Peter Miller (Pierre Azéma), illustre Chef d’orchestre du Philharmonique de Genève, de renommée internationale, rentre dans sa loge exaspéré à la fin d’un concert car les musiciens étaient médiocres.  Il a pour ambition de rentrer chez lui et de retrouver sa femme pour dîner mais c’est sans compter sur l’apparition d’un admirateur obséquieux et insistant qui tient absolument à féliciter le Maître. 
 
Nous sommes en 1989, peu après la chute du mur de Berlin. Le visiteur dit s’appeler Léon Dinkel (Pierre Deny), venu spécialement de Belgique et demande une photo dédicacée : il promet une « soirée inoubliable ».
 
Partant d’une scène a priori anodine, on se retrouve progressivement happé dans un huis clos machiavélique. L’intensité dramatique monte crescendo et les deux personnages se dévoilent à tour de rôle. 
 
Dinkel semble connaître tous les détails de la vie du chef d’orchestre et lui offre un cadeau qui va le faire replonger dans un passé enfoui. Qui est ce visiteur oppressant? Quel est l’objet de sa visite? Que cherche-t-il? Pourquoi s’acharne-t-il sur Peter Miller et que va-t-il en ressortir?
C’est brillant, bien mené avec des retournements de situation ingénieux sur fond de musique classique. «Si tu veux savoir où habite Dieu, écoute Mozart»

Les rapports de force vont s’inverser et les coups de théâtre se succéder.  Après avoir vu cette pièce, vous n’écouterez plus une petite musique de nuit comme avant… Ce spectacle nous parle de musique classique, de pères et de leurs fils, de vengeance et de pardon mais aussi du devoir de mémoire et de la responsabilité de nos choix et de nos actes.
 
Vous n’en ressortirez pas indemne, on vous aura prévenus.

 

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Du grand art !

Logo-Critikator
Un formidable jeu de piste qui mérite un 10 sur 10.

Un thriller haletant.

Un face à face saisissant.

logo Le Dauphine
On ne ressort pas indemne de ce spectacle.

Logo Théâtral magazine
Intéressant, intense, fiévreux, mis en scène avec rigueur et exigence.

Logo BFM
L’intrigue est excellente, rondement menée.

Logo France Inter
Un vrai thriller (…). À chaque phrase, on se dit qu’est-ce qui va se passer ?

Logo Paris Match
La salle, captée, vit le suspens et les retournements. C’est bouleversant. Et jouissif.

France Culture
Sans fausse note !

Logo Figaro Madame
Un tête-à-tête fiévreux se met en place dans cette pièce à suspense...

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Les avis des spectateurs sur Fausse note

Anonyme
Rémi 5
Cette pièce est une pure merveille: elle est servie par 2 acteurs prodigieux, oui prodigieux, complètement imprégnés par leur personnage. Carrément inoubliable.
Anonyme
Guillaume 5
Pièce à couper le souffle !!
Bravo !! Extraordinaire !! Je recommande vivement. J'ai vraiment beaucoup apprécié le jeu des acteurs, la mise en scène et cette histoire absolument incroyable.
Anonyme
Erwan 5
Un texte très fort, surprenant, intelligemment construit. La mise en scène et les comédiens nous embarquent de la première à la dernière seconde.
Les deux acteurs sont intenses , émouvants, puissants, toujours d'une justesse impressionnante.
L'intimité du théâtre nous permet d'être au plus près des deux acteurs, rendant la situation encore plus réaliste.
Cette pièce est un petit bijou à ne pas rater !
Anonyme
Martine
À Avignon, Didier Caron nous avait encouragé à aller voir Fausse Note !!
Et bien nous n’avons pas été déçues !
Remarquablement jouée par Pierre Azema et Pierre Deny, ils nous ont embarquées
Un vrai moment de bonheur
MERCI
Sylvie
Sylvie - membre depuis 25  mois 5
Trés bon moment passé dans ce théâtre.
La pièce est très bien interprétée et ne laisse pas le spectateur indemne.
Anonyme
Stéphanie
Un moment d'émotion intense porté par un texte fort, une histoire insoupçonnable et deux acteurs tellement justes et précis. Une mise en scène et un décor sans artifice, dans ce petit théâtre cosi où la complicité entre ce duo - que tout oppose pourtant dans la pièce - ne peut que bouleverser longtemps le spectateur.
Merci messieurs et encore bravo.
  • Anonyme
    Stéphanie
    Ai oublié de cocher les 5 étoiles!
Anonyme
Christine 5
Piece magnifiquement interprétée, dont le sujet nous touche et nous fait réfléchir durablement. L'émotion des acteurs est visible à la fin de la représentation, faisant écho à celle des spectateurs. Quel investissement physique et moral dans ces rôles ! L'intimité de la salle est très appropriée. Inoubliable et à voir absolument .
Nadine
Nadine - membre depuis 77  mois 5
Grande performance de ces deux acteurs sur un passé qu'il ne faut jamais oublier. Bravo à tous les deux. Par contre je fais un reproche concernant l'organisation du théâtre le dimanche c'est à 16 h 30 et nous avons attendu dehors et sommes rentrés 5 minutes avant le début. Mais ceci a été effacé par cette très bonne pièce jouée avec excellence. Spectacle à voir.
Anonyme
Geneviève 5
Pièce brillante, surprenante et magnifiquement jouée par deux acteurs remarquables.
Anonyme
Annie 5
Un grand moment magnifique, poignant et saisissant
Merci et bravo pour ce majestueux spectacle la mise en scène, les 2 comédiens, le texte, du talentueux théâtre
Bravos et félicitations

Ce spectacle n'est plus à l’affiche

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