En moins d'une heure, on est totalement pris dans les rets de ce drame intimiste conté par un prêteur sur gages ( Nicolas Natkin ) qui par étroitesse d'esprit est sans doute passé à côté d'un bonheur conjugal qui aurait illuminé sa vie terne et médiocre.
C'est là dans son échoppe qui se résume sur scène à un grand meuble noir...
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En moins d'une heure, on est totalement pris dans les rets de ce drame intimiste conté par un prêteur sur gages (Nicolas Natkin) qui par étroitesse d'esprit est sans doute passé à côté d'un bonheur conjugal qui aurait illuminé sa vie terne et médiocre.
C'est là dans son échoppe qui se résume sur scène à un grand meuble noir derrière lequel il trône, qu'il a rencontré la jeune fille blonde (Anna Stanic) qui vit chez ses tantes dans une grande pauvreté et qui, de temps à autre, vient se délester de quelques colifichets pour quelques roubles.
Poussé par sa domestique (Rose Noël), le prêteur sur gages commence à voir en cette jeune fille diaphane un parti possible, et l'impossible mariage finira par se réaliser...
Pourtant, son passé qu'il a enjolivé l'oblige à ne pas se jeter corps et âme dans cet amour inespéré qui pourrait le sauver de sa triste condition. L'arrivée d'un de ses anciens condisciples (Maxime Gleizes), un militaire dévoyé, va encore plus l'inhiber, en y ajoutant une injuste jalousie.
Défendu par un quatuor brillant, avec une "Douce" vraiment forte malgré son apparente fragilité, et un prêteur sur gages pas encore momifié par sa profession, le texte fait son chemin chez le spectateur. Sans atteindre le génie stylistique de Bresson, le travail d'André Oumansky sert convenablement Dostoïevski
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