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L'Exception > 1 Livre. 1 Adaptation. 1 Débat. 

Dans le cadre des Rendez-Vous « L.A.D. » du Théâtre de la Contrescarpe :
Livre 
Adaptation
Débat

La pièce « L’EXCEPTION », issue du livre autobiographique de Ruth Klüger « Refus de témoigner » est un vibrant hommage à Simone Veil. 

Elle raconte l’expérience radicale d’une petite fille juive vivant à Vienne. Pendant la guerre, elle est déportée à Auschwitz d’où elle réussit à s’enfuir avec sa mère. Toute la force de ce récit est de nous faire entendre et voir la volonté irrésistible de cette petite fille « exceptionnelle » de ne pas succomber à l’horreur.

Il ne s’agit pas de la représenter sur scène mais de l’éprouver, de la ressentir, en tissant un lien insaisissable entre le spectateur et la comédienne qui incarne le texte avec sobriété et émotion par le biais de son corps qui se débat pour survivre. Si cette relation entre la comédienne et la salle se produit, on pourra dire alors qu’un ange a traversé le plateau.

Une pièce d’énergie, de lucidité et d’indocilité sur une petite fille qui a survécu à la barbarie nazie.

Distribution : Sandra DUCA

Mise en scène : Jacky KATU

Adaptation : Jacky KATU

Plan d’accès Théâtre de la Contrescarpe

Comment se rendre au Théâtre de la Contrescarpe

  • Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10)
  • Luxembourg (RER B)
  • Monge (47), Cardinal Lemoine (47, 89) et Panthéon (84)
  • Soufflot-Panthéon
  • 5110, 5012, 5016
  • Paris/Lacépède et Paris/Monge

La presse en parle - L'Exception > 1 Livre. 1 Adaptation. 1 Débat.

Un sujet poignant !

ZENITUDE PROFONDE LE MAG vous parle du L.A.D. « 1 Livre. 1 Adaptation. 1 Débat » > « L’Exception » Un sujet poignant abordé dans le cadre des Rendez-Vous «L.A.D.» (1 Livre, 1 Adaptation, 1 Débat) du Théâtre de la Contrescarpe. ... Lire plus

ZENITUDE PROFONDE LE MAG vous parle du L.A.D. « 1 Livre. 1 Adaptation. 1 Débat » > « L’Exception »

Un sujet poignant abordé dans le cadre des Rendez-Vous «L.A.D.» (1 Livre, 1 Adaptation, 1 Débat) du Théâtre de la Contrescarpe. 
L’EXCEPTION raconte l’histoire d’une petite fille juive de 8 ans déportée à Auschwitz.
Cette pièce est un hommage à Simone Veil mais aussi une mise en lumière de ce livre de l’écrivain Ruth Klüger qui raconte son histoire.

Parce qu’en effet, Ruth Klüger fut une « EXCEPTION » !
Comment une petite fille de 8 ans a-t-elle pu trouver le courage de résister et de lutter – avec pour toute arme sa force psychique – contre cette machine à broyer mise en place par les nazis ?
Tout comme Simone Veil – qui avait eu la chance de croiser la route de cette femme allemande qui lui aurait dit qu’elle était « vraiment trop belle pour mourir… » , Ruth Klüger fut sauvée par une femme qui détournant l’attention du soldat chargé de la surveillance, lui a permis de « changer de file ».
En effet, Ruth était alors âgée de 12 ans et on ne « gardait » que les jeunes filles de plus de 15 ans, les plus jeunes étant directement dirigées vers les fours crématoires, Une opportunité que Ruth a su saisir en un éclair.

La pièce raconte toute la force de cette petite fille, sa relation ambiguë avec sa mère, une femme relativement toxique en soi mais qui paradoxalement lui donnera la force de continuer à tenir jusqu’au bout.

Une pièce à la fois profondément triste – comme toutes celles qui évoquent la Shoah – et néanmoins extrêmement réconfortante.

Et elle s’en est sortie… chapeau !
Ce sont ces mots qui viennent à l’esprit – en tous cas en ce qui me concerne – en remontant l’escalier du Théâtre de la Contrescarpe après avoir vu cette pièce.

Sandra Duca
C’est un rôle difficile : aucun décor et très peu de déplacements. Tout est donc dans le texte et surtout le jeu d’expressions. Un rôle sur mesure pour cette jeune comédienne qui se plaît à dire qu’elle « a parlé bien avant de marcher… » Et qui à quatre ans, a découvert « la force et la beauté du mouvement » grâce à Geneviève Choukroun, ancienne interprète de la compagnie Carolyn Carlson.

Sandra Duca a commencé sa carrière théâtrale en 2008 après plusieurs années pendant lesquelles elle a pratiqué danse classique, modern jazz, hip hop, danse contemporaine, du chant et même violon.

En ce qui concerne son interprétation – remarquable – dans l’Exception, Sandra n’en est pas à son coup d’essai puisque la pièce a été présentée au Festival d’Avignon Off 2018. Sandra est complètement investie dans ce projet et a déjà joué cette pièce hors théâtre, face à un public de jeunes spectateurs adolescents qui ont adhéré totalement.

Son projet ? Continuer à présenter cette pièce à des jeunes, dans des collèges ou autres lieux culturels pour que l’on sache… Beau projet n’est-ce pas?

Jacky Katu, auteur et metteur en scène de l’EXCEPTION
J’ai eu grand plaisir à m’entretenir avec Jacky Katu et Sandra Duca après la représentation.
Un homme passionné qui, après avoir travaillé pendant 15 ans comme chercheur en anthropologie au CNRS, a décidé – du jour au lendemain – de réaliser son rêve d’enfant : devenir metteur en scène de théâtre et réalisateur de cinéma.

J’avais l’intention, en premier lieu, de ne citer que quelques unes de ses créations théâtrales et cinématographiques mais je me suis vite rendue compte que c’eut été dommage.

Chaque titre de Jacky Katu, est indispensable à la construction de l’édifice qu’est sa création!

Et d’ailleurs chacune des thématiques qu’il choisit d’aborder pourrait être à l’origine d’un article!

Ses sujets de prédilection ? Entre autres, les obsessions humaines, la folie ordinaire, le fait de prendre ses désirs pour des réalités ou de se raconter des histoires sur sa propre vie….

Je me suis souvenue qu’en 2016, j’avais été invitée à la projection de l’un de ses films: DO ME LOVE. Un film que Jacky Katu voulait « … fou, drôle, beau comme un rêve, tourné tout en mouvement, avec une caméra si petite qu’elle pénètre les désirs et les pensées. » Je me souviens qu’il m’avait frappé par son originalité.

Entre 2005 et 2010, associé à la Maison des Métallos, Jacky Katu crée plusieurs pièces :

Secousses internes : un voyage initiatique au pays du désir féminin. Un texte post- déluge. Il se situe dans ce qu’Edward Bond appelle « La société posthume » : un monde désespérément vide de signification où le moi est livré à lui-même et au néant.
Les anormaux : un spectacle sur la théâtralité de l’a-normalité et sur l’a-normalité de la théâtralité. Un espace pour expérimenter nos pulsions, nos désirs et nos folies. Le théâtre comme terrain d’exploration fantasmagorique ou réelle, codée ou virtuelle.
Errances : l’errance à l’image des voyages internes que nous faisons chaque jour, alors que nos corps sont contraints, domestiqués par l’urgence quotidienne et les besoins vitaux, avec le texte de « Howl » de Ginsberg comme fil conducteur et poétique.
Asiles : quelques personnes dites « folles » et « fous », dans le langage de tous les jours, se sont enfermés volontairement dans un asile désaffecté, pour vivre librement et sans entraves leurs folies, leurs névroses et leurs psychoses.
Psychose : 4.48 de Sarah Kane : une œuvre posthume, un sténogramme sur la maladie de la mort. C’est en même temps le récit de l’intérieur d’une dépression que rien, et surtout pas les doses massives de médicaments, ne peut enrayer. On trouve dans 4.48 Psychose l’amour, le désir sexuel, l’angoisse, la souffrance, la torture, psychologique et physique, et la mort bien entendu.
L’amour sera convulsif ou ne sera pas : l’amour avec une chaise ou l’amour du calcul mental, le coup de foudre d’un moniteur de gym qui le chamboule, ou d’une jeune femme pour son plombier. L’amour : une des formes les plus incompréhensibles de la folie humaine. Une sorte remake ubuesque de « Fragments d’un discours amoureux » de Roland Barthes.
Sauve qui peut la vie : raconte sous forme ubuesque la dernière heure des passagers de l’avion du 11 septembre 2001 qui va exploser sur les tours jumelles.
Derrière les barreaux : une pièce avec 18 tableaux sur 6 détenus enfermés dans une prison et qui ont pour seul nom un matricule. Cela commence par une cérémonie de dégradation avec fouille au corps. Puis les tableaux abordent divers thèmes auxquels sont confrontés les détenus tels que l’imitation par les détenus d’un maton tout droit sorti de Full Metal Jacket, la violence, les annonces amoureuses, les pleurs et les joies, les toc et les tics dont ils peuvent souffrir, leur sexualité…

Parallèlement à son activité théâtrale, Jacky Katu réalise aussi des films.

Après un premier moyen métrage Cinq à sec, sélectionné dans de nombreux festivals, il écrit et met en scène son premier long métrage Fais-moi rêver : un road-movie amoureux tragi-comique entre une vendeuse de porno et un voleur de poules.

Il enchaîne sur un documentaire pour l’ouverture de la Maison des Métallos : Fenêtre sur rue : vingt-quatre heures de vie des habitants d’un quartier dans toute sa diversité. Une mosaïque humaine, gaie et colorée, qui révèle une multitude de portraits intimes.Un film comme une tentative, ne pas épuiser les richesses d’un lieu de vie typiquement parisien. Entrevoir sa beauté brute sans trahir son mystère.

Il revient au film de fiction avec ce fameux Do me love, une histoire d’adultère, puis 4.48, inspirée de la vie de Sarah Kane, la dramaturge anglaise, Je joue la comédie et alors, un documentaire sur des comédiens-handicapés mentaux et physiques, avec pour objectif d’apporter un regard inédit sur une troupe de théâtre composée pour moitié de comédiens handicapés mentaux ou physiques.
Folle d’Amour : Histoire d’amour ou relation purement sexuelle ? L’ histoire d’une jeune femme borderline, suicidaire, sadomasochiste ? Une histoire contemporaine, Emma Bovary 2.0.

LE DÉBAT APRÈS LA REPRÉSENTATION :
Après avoir découvert « Refus de témoigner », le livre de Ruth Klüger, et avant de se lancer dans le projet d’adaptation, Jacky Katu et Sandra Duca ont beaucoup échangé avec l’écrivain.

(Ils ne se sont pas encore rencontrés mais ils aimeraient qu’elle puisse voir la pièce un jour)

Ruth Krugler vit aujourd’hui aux Etats Unis. Elle est – clin d’oeil de l’histoire – germaniste.

Professeure d’allemand et écrivain, elle a longtemps refusé de raconter son histoire. Elle envisageait encore moins d’en faire le sujet d’un livre. Elle a donc gardé toute sa vie ses souvenirs, enfouis au plus profond de sa mémoire.

Et puis, un voyage en Europe, un accident où elle manque de perdre la vie …et elle se dit que si elle meurt, personne ne saura. Personne ne saura qu’elle a été cette « exception » parmi tant d’autres petites filles juives exterminées dans les camps.

Et – heureusement pour nous – Ruth décide alors de tout raconter. Et heureusement pour nous Jacky Katu et Sandra Duca ont fait de ce livre un beau projet .

Merci à eux trois de nous rappeler qu’au plus profond de l’horreur, il pouvait y avoir une lueur d’espoir.

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“L’Exception”, la force vitale de la mémoire

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Avec beaucoup d’économies, se concentrant sur l’essentiel, Sandra Duca nous bouleverse par son jeu.

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Unification France
L’exception est l’adaptation remarquable d’un récit glaçant et passionnant. Puissant et réfrigérant.

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C’est poignant, nous sommes bouleversés, l’émotion est forte.

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Casting.fr
SANDRA DUCA, UNE JEUNE COMÉDIENNE TRÈS PROMETTEUSE DANS LA PIÈCE "L'EXCEPTION"

SANDRA DUCA, UNE JEUNE COMÉDIENNE TRÈS PROMETTEUSE DANS LA PIÈCE "L'EXCEPTION" Pour 3 dates au théâtre de la Contrescarpe, Sandra Duca interprète le rôle d’une petite fille juive pendant la seconde guerre mondiale dans un seul en scène époustouflant. Découvrez avec... Lire plus

SANDRA DUCA, UNE JEUNE COMÉDIENNE TRÈS PROMETTEUSE DANS LA PIÈCE "L'EXCEPTION"

Pour 3 dates au théâtre de la Contrescarpe, Sandra Duca interprète le rôle d’une petite fille juive pendant la seconde guerre mondiale dans un seul en scène époustouflant. Découvrez avec nous son parcours, ses conseils et sa préparation pour cette pièce inspirée du Livre de Ruth Klüger « Refus de témoigner ».
Sandra, vous êtes une jeune comédienne très prometteuse. Après des expériences dans différents projets artistiques, vous jouez seul sur scène dans la pièce “L’EXCEPTION”. Nous avons quelques questions à vous poser :

Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Sandra Duca : Petite, je parle bien avant de marcher... Et pour parler je parle. Trop. Ça fatigue gentiment mes proches et amuse beaucoup le docteur. A quatre ans, je découvre la force et la beauté du mouvement grâce à Geneviève Choukroun, ancienne interprète de la Compagnie Carolyn Carlson.

En 2008, après plusieurs années durant lesquelles se mêlent pratiques de la Danse (classique, modern jazz, hip hop, contemporaine), du chant, du piano et du violon, je débute le théâtre.

Je rejoins en 2010 l'Echange Theatre Compagny à Londres. J'en profite pour me nourrir de cette ville, si vivante, si spontanée.
2012, retour en France, arrivée à Paris. En parallèle avec des études universitaires en Sciences du langage et Etudes Culturelles, je rejoins l'école de théâtre EIT Béatrice Brout. Je travaille durant 2 ans avec divers intervenants tels que Philippe Lelièvre, Sorën Prévot et Michaël Beaufrère.

Depuis, je tends à développer une Expérience approfondie de tous les aspects de la performance artistique en multipliant collaborations et expérimentations. Dernièrement avec  « Qui suis-je ? », duo vibrant qui aborde le thème de la transidentité et mon premier seule en scène « L'Exception », mêlant texte brut et travail du corps abimé ; deux créations du Festival d'Avignon OFF 2018.

La première a été reprise en novembre 2018 au Festival International de Théâtre de Jezkazgan au Kazakhstan, la seconde au Théâtre de la Contrescarpe (Théâtres parisiens associés) dès janvier 2019.

En février 2019, j'ai le grand plaisir d'intégrer l'équipe réduite de la formation "De la page à la scène" dirigée par François Rancillac au Théâtre de l'Aquarium (Cartoucherie) et au CFPTS (Centre de formation professionnelle aux techniques du Spectacle).

Qu'est ce qui vous a motivé à faire de la comédie ?

S.D : Les premiers spectacles que j’ai abordés furent ceux auxquels j’ai participé : ceux de mon école, de l’école de musique et surtout ceux de l’école de Danse que j’ai fréquentée de 4 à 18 ans. Outre qu’ils consacraient le parcours d’une année entière dans une discipline que j’aimais, j’étais sensible au mélange de fièvre et de rigueur qui accompagnait leur préparation, leur réalisation. Je n’étais pas d’un milieu où on avait vraiment les moyens d’assister à des manifestations culturelles, mais les vivre de l’intérieur, même à un niveau si juvénile et amateur me ravissait.

A 17 ans, j’ai débuté le théâtre et cette Expérience fut déterminante. Elle correspondait je crois à un profond désir/besoin d’expression que les autres disciplines n’avaient pas comblé. Petite, je « saoulais » mes proches car je parlais tout le temps. Maintenant, grandie, je reconnais ce fort désir d’intervenir et d’échanger dans ce goût, cette passion pour le théâtre ; qui porte en corollaire l’exploration de la parole ou des écrits des autres, la reprise d’histoires, de rôles… Monter sur scène, se montrer, se faire entendre, proposer une interprétation issue de sa sensibilité, de son travail et de ceux de l’Auteur, du Metteur en scène, des autres acteurs, des techniciens, m’apparaissent comme un challenge. Une nécessité presque. Celle de participer à cette convergence de créativité et d’échanges.

Comment avez-vous préparé votre rôle ?

S.D : Avant tout j’ai lu plusieurs fois le Livre « Refus de témoigner » de Ruth Klüger, dont la pièce est une adaptation. Je souhaitais vraiment m’imprégner de sa parole, me faire une idée sur qui était cette femme, quel était son caractère…

Au moment de préparer Avignon 2018, où la pièce a été crée, je me suis demandée s’il fallait que je lise davantage de livres, que je regarde davantage de films sur la Shoah. J’ai commencé à regarder « Nuit et brouillard » d’Alain Resnais puis « Shoah » de Claude Lanzmann. Je n’en ai regardé que des passages. Ça me paraissait si éloigné de la parole de Ruth Klüger que j’ai finalement décidé de ne me consacrer qu’à elle, qu’à son oeuvre. J’ai écouté quelques conférences, lu quelques essais, mais je dois dire que « Refus de témoigner » est si dense qu’il y avait de quoi faire !

D’un autre côté, comme c’est un rôle assez physique, il s’agissait alors de faire attention avant les Répétitions, de prendre le temps de s’échauffer correctement par exemple. Et surtout… pas d’excès !

Quel est le message que vous souhaitez véhiculer à travers cette pièce ?

S.D : Rien de plus que la parole de Ruth Klüger. Son Livre est un monument littéraire que très peu de personnes connaissent en France. C’est assez incroyable. Alors je suis heureuse de pouvoir faire entendre cette histoire et cette façon très spéciale de la raconter. C’est un Livre qui parle de la construction de soi. Ce n’est pas un appel à la compassion ni au pathos, c’est un appel à la lucidité et à l’indocilité ! C’est le message que j’en retiens et que je tends à défendre à travers la pièce.
Il faut dire qu’elle était contre tout sentimentalisme et contre tout culte de la mémoire. Je fais de même.

Nombreux sont nos membres à vouloir suivre vos pas, avez vous un conseil/une astuce à leur donner ?

S.D : Surtout ne laissez personne vous formater, soyez libres ! Il n’y a pas UN théâtre légitime, le Spectacle vivant est polymorphe, il fourmille de belles choses, de beaux êtres. Et chacun y a sa place. J’ose espérer…

Merci beaucoup et bonne continuation. 

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Arts Mouvants
Contorsionniste de l'âme, Sandra Duca interprète avec force ce cri étouffé !

D'après le roman ' Refus de témoigner' de Ruth Klüger. Une pièce-matériaux de Jacky Katu Avec Sandra Duca  Au théâtre de la Contrescarpe.  Représentation de la pièce dans le cadre des Rendez-vous L.A.D, un Livre / une Adaptation / un Débat  du... Lire plus

D'après le roman ' Refus de témoigner' de Ruth Klüger.
Une pièce-matériaux de Jacky Katu

Avec Sandra Duca 

Au théâtre de la Contrescarpe. 

Représentation de la pièce dans le cadre des Rendez-vous L.A.D, un Livre / une Adaptation / un Débat  du Théâtre de la Contrescarpe

Prochain rendez-vous le samedi 16 mars 2019 à 14 heures 30.


Ruth est une enfant comme les autres, une enfant comme les autres qui porte une étoile jaune. 
Septembre 1942, arrêtée à l'hôpital de Vienne dans lequel travaillait son père, elle fera partie du dernier convoi en partance pour les camps.

Le personnage de la pièce ne se positionne pas en victime. Juive déportée dans le camp de Theresienstadt, puis en 1944 à Auschwitz, elle reste avant tout une enfant, et bientôt une adolescente.

Son rapport avec sa mère, déportée avec elle, reste conflictuel. Malgré la promiscuité et les souffrances de leur quotidien, elle n'a pas un sentiment de pitié pour sa mère, elle continue de ressentir de l'agacement, cet agacement propre à tous les adolescents. 
Elle est fière de son étoile, car elle a cette ambivalence de l'âge et cet esprit de contradiction : vous me rejetez, mais c'est moi qui vous méprise.
Tatouée à Auschwitz, marquée au fer, elle a cet instinct de survie et, déterminée, se convainc que cette trace indélébile sera l’illustration tangible de l'histoire qu'elle aura cœur à raconter.
De cette situation d'humiliation elle se crée des raisons de tenir, des idées d'avenir.

Elle ne mourra pas ici, cette intime conviction est sa façon de tenir debout.

Sandra Duca joue, mime, exprime ce cri qui ne sort pas. Ce combat pour résister se joue dans les mouvements du corps, intenses, électriques.
Au delà des mots ce sont les gestes qui expriment la souffrance.

Contorsionniste de l'âme, elle interprète avec force ce cri étouffé, ce refus de témoigner de Ruth Klüger. 

Jacky Katu adapte et met en scène ce texte profond en respectant le vœu le plus cher de l'auteur : se raconter mêlée aux prises de l'histoire sans jamais être l'Histoire.

On peut dire, cher Théâtre de la Contrescarpe, qu'un ange a traversé le plateau.

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Moi j'y crois !
Un texte à couper le souffle magistralement interprété !

L'Exception : la voix d'une adolescente au cœur des camps de la mort Dans le cadre des rendez-vous "LAD" : Un Livre, une Adaptation, Un débat, le Théâtre de la Contrescarpe accueille une pièce touchante et prenante de Jacky Katu, L'Exception, adaptée du livre de Ruth Klüger, Refus de... Lire plus

L'Exception : la voix d'une adolescente au cœur des camps de la mort
Dans le cadre des rendez-vous "LAD" : Un Livre, une Adaptation, Un débat, le Théâtre de la Contrescarpe accueille une pièce touchante et prenante de Jacky Katu, L'Exception, adaptée du livre de Ruth Klüger, Refus de témoigner. Un texte à couper le souffle magistralement interprété par Sandra Duca. Une performance à découvrir le 16 mars 2019. 


Il y a des pièces qui font écho à la triste actualité de ces derniers jours. A l'heure où le mot "Juden" (Juifs) est inscrit en lettres jaunes sur la vitrine de magasins, où des portraits de Simone Veil sont marqués d'une croix gammée, où des arbres plantés en hommage à Ilan Halimi sont sciés.... L'Exception nous ramène à une histoire pas si lointaine, qui devrait nous servir de leçon... Et pourtant, comment parler de la Shoah aujourd'hui ?

 
L'Exception est une partie de l'histoire de Ruth Klüger. Petite fille juive, Ruth grandit à Vienne. Sa condition de juive, elle la découvre un jour où elle décide d'aller voir Blanche Neige au cinéma. Mais les juifs n'ont pas le droit d'aller au cinéma. C'est ce que lui rappelle une jeune fille de son quartier. 
Et ce n'est que le début... Elle n'a que 12 ans, quand en 1942, elle est déportée à Theresienstadt, avant un départ pour Auschwitz, en 1944. Elle échappe à cette mort certaine qui attend les enfants de moins de 15 ans, et se raccroche à cette volonté de vivre, de ne pas mourir dans les camps. Elle parviendra à s'enfuir avec sa mère, peu avant la libération. 


Et c'est cette histoire qu'elle nous raconte, des convois, de l'arrivée dans les camps, de cet instinct de survie, de ce qu'elle voit et de ce qu'elle vit. Un récit factuel, glaçant tant il est brut. 
Ce récit est d'autant plus touchant qu'il est celui d'une enfant face à la barbarie. Et c'est avec le regard de la jeune fille qu'elle était alors que Ruth partage avec nous son témoignage. 
Vêtue de la tenue rayée des déportés, Sandra Duca, nous livre ces mots, d'un ton presque détaché, mais qui nous prennent, et nous plongent dans l'horreur de la solution finale. Des mots, mais aussi une gestuelle. Ce corps qui se désarticule, cette bouche qui semble chercher une bouffée d'air pur... On suffoque avec elle, on partage cette inhumanité qui l'entoure et contre laquelle elle lutte pour garder son identité et ne pas être uniquement ce numéro tatoué sur son avant-bras gauche. 
Elle devient cette petite fille dans un cinéma de Vienne, cette adolescente que sa mère oblige à mentir sur son âge pour qu'elle survive... 

Un rôle fort qui est à sa mesure et qu'elle défend avec brio. 
C'est Jacky Katu qui signe cette adaptation de Refus de témoigner. Ce qui l'a attiré dans ce livre de Ruth Klüger, peu connu en France, c'est le côté brut du récit, bien loin de tout ce qui a pu être écrit sur le sujet. L'avis de Ruth Klüger quant au regard que l'on porte sur la Shoah est singulier. Elle qui a refusé de témoigner pendant plus de 50 ans, nous dit qu'à la liberation, il était difficile de parler des camps, car les gens voulaient passer à autre chose, reprendre le cours de leur existence en refusant de voir  la réalité atroce ou en l'occultant. De nos jours, la Shoah est sanctuarisée et les témoignages factuels tels que le sien passent mal. 


L'Exception est une pièce à ne manquer sous aucun prétexte. Ce qu'elle raconte c'est une page de notre histoire au travers du parcours d'une enfant exceptionnelle. Elle nous permet également une réflexion sur ce qu'on appelle le devoir de mémoire et sur la façon de transmettre ce que l'homme est capable de faire aux jeunes générations à l'heure où les survivants sont moins nombreux. 
Une thématique qui fait partie de celles développées lors du débat organisé après le spectacle. Les spectateurs peuvent alors dialoguer avec Sandra Duca et Jacky Katu. Un échange riche et passionnant qui permet de nourrir sa propre réflexion. 


Un moment de partage dont on ne sort pas tout à fait le même, tant il est clair que l'histoire est un éternel recommencement. Et qu'on voudrait à tout prix que cela se reproduise. 

 

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C’est un spectacle, un texte à découvrir. Pour continuer à ne pas oublier.

Ce 19 janvier, au Théâtre de la Contrescarpe, il ne manquait que la présence de Ruth Klüger pour cette première édition de LAD (« Livre, Adaptation, Débat » dont j’expliquais le principe dans un article précédent). La pièce, de Jacky Katu,... Lire plus

Ce 19 janvier, au Théâtre de la Contrescarpe, il ne manquait que la présence de Ruth Klüger pour cette première édition de LAD (« Livre, Adaptation, Débat » dont j’expliquais le principe dans un article précédent). La pièce, de Jacky Katu, formidablement interprétée par Sandra Duca, est un texte tiré du livre « Refus de témoigner » de Ruth, née à Vienne, juive, déportée à 10 ans avec sa mère. Elle sortira de cet enfer à 16 ans, émigrera aux Etats-Unis pour reprendre le cours de sa vie de jeune fille pour y devenir adulte. 
Ruth a 7 ans lors de l’Anschluss, ce raccordement entre l’Autriche et l’Allemagne nazie. Elle est déportée avec sa mère dans plusieurs camps avant d’être envoyée à Auschwitz. Elles parviennent à s’échapper en 1945, pendant la marche de la mort. En arrivant aux Etats-Unis, Ruth reprend ses études, et devient germaniste, contre toute attente. Ce n’est que bien longtemps après qu’elle finit par écrire son livre, que Jacky Katu nous fait vivre pendant ce spectacle. Seule sur scène, une petite fille nous raconte son quotidien. Elle ne pleure pas, elle suit le chemin qu’on lui dit de suivre. Elle prend conscience de sa situation en se confrontant aux autres enfants de son âge. Heureusement, elle est avec sa mère. Elle est dure, et l’a certainement aidée à survivre. Car il n’y a que ça à faire … Survivre. Au moins, essayer. 
La pièce alterne des passages monologués avec des séquences de gestuelle intenses. Toute la douleur que la petite fille ne peut extérioriser, car il en va de sa survie, toute ce mal qu’elle vit, qu’elle voit, qu’elle ressent tous les jours, est reformulé dans ces séquences, dans un silence presque difficile à supporter. Son corps se contorsionne, se tord de douleur. C’est son seul moyen de supporter cette vie … 
Une fois la pièce terminée, dans une ambiance intimiste, l’actrice et le metteur en scène s’installent avec nous pour parler de la pièce. Des spectateurs un peu timides au début, les langues se délient et s’ensuit une demi heure de questions sur la création de la pièce, le choix du texte, la vie de son auteur, Ruth Klüger qui aurait bien voulu être là, nous confirme Jacky. Il nous dit d’ailleurs qu’elle est très contente de ce projet, même si elle fait partie de ces survivants discrets. 
Une première édition à la hauteur de l’enthousiasme que nous avait témoigné Maud Mazur, directrice artistique du Théâtre de la Contrescarpe, le jour de la présentation saisonnière. Cette représentation de « L’exception » sera suivie de 2 autres, les 9 février et 16 mars. N’hésitez pas une seconde. C’est un spectacle, un texte à découvrir. Pour continuer à ne pas oublier. 

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La jeune comédienne interprète avec justesse cette parole et fait entendre un cri sourd !

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Travail de mémoire et mise en scène originale !

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Une claque en plein cœur !

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LaProvence
L’interprétation de Sandra Duca est impressionnante par son intelligence et son expressivité.

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Les avis des spectateurs sur L'Exception > 1 Livre. 1 Adaptation. 1 Débat.

Anonyme
Eva 5
Un seul en scène vibrant. Beaucoup d'émotion mais aussi d'espoir... La discussion proposée avec le public à la fin de la représentation nous offre la possibilité d'échanger sur cette terrible période de l'Histoire. Parce qu'il est important de ne jamais oublier...

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