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Constellations de Nick Payne

Spectacle

La femme : Vous savez pourquoi il est impossible de lécher la pointe de ses coudes ?

 

L’homme : (haussement d’épaule)

 

La femme : Elles détiennent le secret de l’immortalité. Donc, si on pouvait les lécher on risquerait de vivre éternellement. Mais si tout le monde le faisait, si tout le monde pouvait en effet lécher la pointe de ses coudes, alors ce serait le chaos.

 

Constellations est une pièce contemporaine de l’auteur anglais Nick Payne créée au Royal Court à Londres en 2012. La pièce a connu un succès phénoménal en Angleterre et à Broadway.

 

Dans un décor d’une grande sobriété un homme et une femme, interprétés par Marie Gillain et Christophe Paou, se rencontrent. Puis ils se rencontrent à nouveau, mais avec de légères subtilités de texte et d’interprétation qui créent une différence notable. Et c’est ainsi que se déroule leur histoire aux multiples facettes et sans parti pris. Une rencontre entre un apiculteur et une astrophysicienne, cela annonçait forcément quelques décalages et quelques ajustements !

Aucun personnage n’est enfermé dans une personnalité définie, tour à tour partenaire infidèle ou partenaire trahi, en colère, compréhensif ou désabusé ils échangent les rôles, ils changent leur vie.

Les variations d’écriture introduites par Nick PAYNE permettent une grande liberté et une ouverture enthousiasmante du champ des possibles. Chacun choisi ce qu’il a envie d’être selon le ressenti du moment vécu  et se réinvente à la scène suivante. La vie n’en devient que plus fascinante et
les émotions en sont exacerbées.

Toutes les possibilités existent devant l’observateur-spectateur qui va en tirer le sens qu’il souhaite, car au final c’est lui qui se reconstruit l’histoire comme il la désire et non l’auteur qui la lui raconte.

 

« Marc Paquien [metteur en scène de la pièce NDLR] est parvenu à soutenir ces permanentes tensions en s’engouffrant avec sincérité dans la brèche d’une structure dramatique compliquée à restituer sans tomber dans le pathos, la niaiserie ou les automatismes. Pari relevé. » Thomas NgoHong-Roche, blog Hier au Théâtre.

 

Marie Gillain, qui avait déjà délivré une prestation récompensée par un Molière pour La Vénus à la Fourrure en 2015 est encore une fois éblouissante de justesse dans cette pièce qui a dû être particulièrement difficile à s’approprier pour le duo d’acteurs.

 

A voir jusqu’au 19/06 au Théâtre du Petit Sain-Martin.

 

Adaptation : Elisabeth ANGEL-PEREZ, SOLEYMAT PIOLAT

 

Mise en scène : Marc PAQUIEN

 

Acteurs : Marie GILLAIN, Christophe PAOU

 

Costumes : Claire RISTERUCCI

 

Mise en scène (assistante) : Julie POUILLON

 

Lumière : François MENOU

 

Son : Xavier JACQUOT

 

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