Giono - paysages, visages
Mars 2022. Isabelle Dimondo, directrice de la bibliothèque Ceccano à Avignon, m’invite aimablement à participer à l’exposition consacrée à Jean Giono. Il s’agira de venir lire des passages de la Trilogie de Pan (Colline, Un de Baumugnes, Regain).
C’était une invitation au voyage… et je ne suis pas redescendu du train.
En route !
Ouvrir un livre de Jean Giono, c’est ouvrir une porte sur des paysages tourmentés et une humanité emportée dans la danse folle des saisons. Il n’y a pas que de l’émerveillement, il y a aussi du vertige. Le même vertige qu’à la contemplation d’un paysage de Van Gogh.
Les hommes et les arbres se tordent sous les mêmes vents froids, sous les mêmes soleils fous. C’est avec l’appétit de faire entendre à haute voix les mots et le monde de Giono, et une indéniable appréhension, que je prépare ce voyage. Ma canne est bien ferrée, mon pas est assuré et ma peur est toute neuve.
En route. Rendez-vous à la croisée des sentiers de la montagne de Lure pour partager cette brassée de paysages et de visages.
Alors ?
Au risque d’être banal : le texte, le texte, et le texte. Il y a dans chaque phrase de Giono un univers en expansion. Il n’a pas besoin de grand écran, ni de rideau de fumée.
Tout est au creux de chaque mot. Pour paraphraser Louis Jouvet voyant un banc sur la scène du Vieux Colombier « Les compromissions commencent ! », nous nous compromettrons donc avec un banc pour décor, comme un établi des mots. ~ Paul Fructus, Décembre 2022 ~
Distribution : Paul FRUCTUS
Mise en scène : Paul FRUCTUS